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Mutilations génitales féminines, excision et les mariages précoces : Les leaders des Organisations de la Société Civile outillés sur les conséquences de ces pratiques

L’Association Malienne pour le Bien-être de la Femme et de l’Enfant (AMBEFE) en collaboration avec Wildaf et Health Policy Plus (HP+) a organisé le mercredi 20 février 2019, au mémorial Modibo Keita, une journée d’échanges et de plaidoyer avec les leaders sur les mutilations génitales féminines, excision et les mariages précoces d’enfants.

Selon l’EDMS, IV 2006, le Mali demeure l’un des pays africains où ces deux pratiques sont quasi courantes  avec un taux de prévalence de 85,2% pour l’excision et 66% pour les mariages précoces. Ainsi, les deux tiers des femmes de 15 à 49 ans enquêtées ont été victimes de mariage précoce avant d’atteindre 18 ans. Toutefois, ces taux cachent des disparités selon les régions. Par exemple dans les régions du nord l’excision est moins pratiquée comparativement à celles du sud mais par contre les mariages précoces (MP) sont plus courants au nord. Ces pratiques n’épargnent aucune ethnie de même que les religions seulement à des degrés différents. De ce fait l’objectif de cette rencontre est d’obtenir l’adhésion et l’engagement des leaders pour accélérer l’abandon  de la pratique des MGF/E et des MP. Dans son intervention, la Directrice de l’association, Mme Keita Joséphine Traoré, a fait savoir que cette session s’inscrit dans la mouvance du 6 février, journée tolérance zéro aux MGF/Excision. Ainsi, elle dira qu’ils ont voulu marquer l’évènement à travers cette activité d’échanges et de plaidoyer sur ces deux pratiques néfaste et constituent un problème de santé publique, à cause de leur ampleur et de leur conséquences graves, des fois irréversibles. « Pour nous c’est des problèmes de société mais des problèmes de santé publique», a-t-elle précisé.

Pour le représentant du ministre, les thématiques qui font l’objet de ces échanges sont d’une importance capitale et qu’elles sont placées au cœur des priorités du département et de celui des départements sectoriels. Selon lui, ces deux pratiques traditionnelles néfastes sont celles qui posent le plus de problème et qu’elles constituent un réel problème de santé publique. Plus loin, il dira que face à cette situation, les initiatives et les mesures au niveau de l’Etat et de ses partenaires  ne se sont pas fait attendre car les politiques, les programmes, les structures et les textes juridiques ont été mis en place pour orienter, coordonner  et accélérer l’élimination de ces pratiques.

Le Directeur de Health Policy Plus, Dr. Seydou Traoré, n’a pas manqué de réitérer son accompagnement pour ces deux organisations qui luttent contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). « Nous les soutenons et nous travaillons ensemble dans le cadre d’un partenariat pour toutes les initiatives qui vont dans le sens de lutter contre les VGB. Parlant de la situation du Mali en termes d’excision et de mariage d’enfant. Il dira qu’elle est un peu liée au comportement, la culture et autres et que c’est des situations qui sont difficiles à faire évoluer. Selon lui, des efforts ont été déployés mais qu’il reste à faire. « Il y a eu quelques progrès mais nous devrions accélérer ces progrès-là », a-t-il expliqué.

Ousmane Baba Dramé

SourceLerepublicainmali

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