D’album en album, Vieux Farka Touré s’impose comme l’un des guitaristes et musiciens les plus respectés du monde. Chacun de ses projets est encensé autant par la critique que par le public. Ce nouvel opus, un disque hybride et inventif entre la session d’enregistrement en studio et celle devant un public, vient confirmer l’étendue de son talent.
Samba (qui signifie « deuxième enfant », soit la place qu’occupe Vieux dans la famille Farka Touré) est un disque énergique, où les influences diverses se mélangent admirablement tout au long des 10 titres. Les solos et le son de la guitare électrique de Farka Touré, que l’on appelle « Le Hendrix du Sahara », arrivent à se fondre dans les pièces aux sonorités à la fois desert blues, reggae et rock. Homafu Wawa, la cinquième pièce, reflète bien le son éclectique de Samba.
Les témoins du talent créatif de Vieux
Musicien reconnu pour ses prestations en concert, Vieux Farka Touré a réussi à transposer en partie l’énergie de ses spectacles sur ce dernier disque. Samba a été enregistré à l’occasion des Woodstock Sessions, qui permettent d’établir un pont entre les artistes en studio et un groupe d’admirateurs réunis sur place. Une cinquantaine de personnes ont donc pu assister à la création de ces nouvelles pièces au Applehead studios, à Woodstock, dans l’État de New York.
La musique en héritage
Fils du légendaire guitariste Ali Farka Touré, Vieux a certes hérité d’une large part du talent de son défunt père (mort en 2006). Ce plus récent album en est une fois de plus la preuve. Jamais l’auditeur ne s’ennuie à l’écoute de ses brillantes et imaginatives mélodies. Que ce soit sur des titres suaves, langoureux (Samba Si Kairi, Reconnaissance) ou rythmés (Bai Kaitere, Homafu Wawa, pièces phares de l’album), la richesse de ses musiques innovatrices frappe à chaque écoute.
François Marchesseault