La déconfiture sociale dans laquelle les Maliens vivent prend malheureusement de l’ampleur ces derniers mois. Les syndicats des différentes corporations crient leurs difficultés au quotidien à l’endroit du gouvernement qui leur oppose une attitude vraisemblablement indifférente. En conséquence, la crise sociale s’accentue dans un pays qui vit une précarité inédite.
La situation sociale, politique et économique du Mali se dégrade peu à peu. Du coup, tous les secteurs d’activités se retrouvent en difficulté. De la Santé à la Justice en passant par l’Education et bien d’autres encore, la tension monte entre le gouvernement et les organisations syndicales.
En effet, les promoteurs d’écoles privées, expriment leur ras-le-bol face à l’absence de réaction de la part du gouvernement. Ils ont désormais opté pour la fermeture des classes scolaires. Le secteur de l’énergie décrété 48 h de grève, dénonçant la mauvaise foi du gouvernement.
Pression syndicale
D’un autre côté et depuis plus de trois mois, les magistrats boudent l’exécutif. Pourtant, les discussions n’ont pu évoluer et les magistrats membres des deux syndicats que sont le Sam et le Sylima ont décidé de radicaliser leur position.
Ça grogne aussi dans les rangs des enseignants, des bouchers et que sais-je encore.
Face à la non-satisfaction de leurs revendications, les différents syndicats ont reversé leurs préoccupations au cadre de concertation nationale du dialogue social représenté par les centrales et confédérations syndicales et la partie gouvernementale afin de statuer sur les différents cas pour un début de solution.
Et voilà que ce cadre national de concertation est enrhumé du fait de l’absence de dialogue. Le plus étonnant, c’est la surdité et le mutisme immaculés dont fait preuve le gouvernement devant ces cris d’alarme. Cet état de choses donne l’impression que les autorités s’intéressent moins à la préoccupation du peuple. Un acte qui selon eux traduit la mauvaise volonté du gouvernement.
En somme, la généralisation des mouvements de grève dans le pays est mauvais signal pour le régime en place. La reprise attendue du dialogue social s’avère donc nécessaire.
Assi de Diapé
Source: Le Point