Malgré la crise sécuritaire persistante au Mali et plus particulièrement au Nord et au centre, malgré les multiples efforts du président de la république, Ibrahim Boubacar Keita pour faire avancer le pays, les grèves continuent à se multiplier même si elles sont légitimes.
Depuis l’abdication du gouvernement face aux revendications des magistrats qui avaient déclenché une grève illimitée des magistrats, les maliens craignaient que cela ne contamine les autres secteurs de l’administration. Si les grèves sont légales et légitimes, c’est la tournure que celles-ci sont entrain de prendre à savoir l’illimité. Un phénomène qui est en passe de devenir une mode pour la satisfaction de l’ensemble des doléances.
Or il n’est un secret de polichinelle pour personne que depuis 2012, le Mali est secouée par une crise sécuritaire sans précédent à cause du déclenchement de la rébellion touarègue. Ce qui avait permis d’ouvrir un boulevard aux djihadistes, aux narcotrafiquants, aux terroristes. Conséquence les 2/3 du pays furent occupés pendant une année avant que la communauté internationale intervienne pour sauver les meubles. Malheureusement la situation s’est étendue jusqu’au centre du pays d’où une véritable anarchie avec son lot de création des groupes armés.
Face à cette triste réalité, même si les différents secteurs de l’administration doivent aller en grève, elles doivent être limitées car ce sont les populations qui souffrent de plus. Mais depuis que les magistrats ont décrété une grève illimitée pour obtenir gain de cause, ce phénomène est en passe de devenir une mode. Après une semaine de grève, les médecins ont décodé d’aller en grève illimitée depuis hier. Quant aux enseignants, ils ont décrété une grève de 9 jours hier aussi.
Et ils menacent à leur tour d’aller en grève illimitée si leurs doléances ne sont pas prises en compte. C’est dire donc si les médecins parviennent à obtenir gain de cause, ça sera au tour des enseignants de rentrer dans la danse. Si cela continue, tous les secteurs de l’administration malienne risquent d’être contaminés par ce phénomène. Espérons que les voleurs et les assassins emprisonnés ne partent en grève illimitée pour réclamer leur libération. Comme on le voit malgré les multiples efforts du président de la république, Ibrahim Boubacar Keita pour faire avancer le pays, la grève illimitée est en passe de devenir une mode dans un pays presque à terre.
Pauvre Mali
Moussa Bamba