Au Mozambique, les autorités affirment que plusieurs étrangers dont un Sud-Africain et deux Tanzaniens font partie des dirigeants d’un groupe islamiste qui se bat dans le nord du pays. Les shebabs sont un groupe de militants islamistes qui prêchent l’application pure et dure du Coran, et sèment la terreur dans le Cabo Delgado, province du nord du pays, depuis un an.

Près de 200 personnes soupçonnées d’appartenir à ce groupe sont actuellement jugées par les autorités dans la ville de Pemba. Parmi elles, des Tanzaniens, des Somaliens, des Burundais. Cette semaine, Maputo a révélé l’identité de certains prétendus responsables du mouvement. Selon la justice mozambicaine, deux Tanzaniens et un Sud-Africain font partie des cinq hauts responsables de ce groupe armé. Les trois étrangers ont été identifiés cette semaine. Et notamment le Sud-Africain, un homme blanc de 60 ans, Andre Mayer Hanekom, arrêté en août dernier à Palma dans l’extrême nord du pays où il faisait des affaires dans le transport maritime. D’après la justice mozambicaine, des machettes et des explosifs ont été retrouvés à son domicile. Selon Ndivhuwo Mabaya, porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Hanekom est accusé d’être le responsable de la logistique du groupe. « Ils disent qu’il faisait venir des armes dans le pays, qu’il était responsable de la logistique, du planning des opérations de ce groupe jihadiste. Ils affirment également qu’il ne faisait pas ça gratuitement, qu’il en tirait des bénéfices. Et il semble qu’il n’opérait pas seul. » La femme de l’accusé clame son innocence. Le couple vit dans la région depuis plus de 20 ans. Pour elle, son mari est victime d’un traquenard pour mettre la main sur ses affaires. Pretoria a promis d’enquêter et veut notamment s’assurer que ce nouveau groupe armé ne reçoit aucune aide financière venant d’Afrique du Sud.

RFI