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MOUVEMENT ANTI-FRANÇAIS AU MALI : UN AVIS QUI N’EST PAS PARTAGÉ, « L’ARMÉE MALIENNE FERA SA MISSION AUPRÈS DES FORCES ÉTRANGÈRES DONT BARKHANE » DIXIT LE PRÉSIDENT BAH N’DAW

En début d’année de l’an 2020, plusieurs manifestations ont eu lieu à Bamako et  plusieurs villes pour réclamer le départ des troupes françaises au Mali. Cela suite aux nombreuses attaques meurtrières dans le Centre du pays. Ce sentiment s’est retrouvé dans plusieurs pays victimes de terrorisme. En cette nouvelle année 2021, les choses semblent reprendre, ils sont plusieurs mouvements anti français à manifester sur les chaînes de radios et télés et les réseaux sociaux pour montrer leur mécontentement face à la présence des forces françaises sur le territoire malien. Certains ont manifesté ce 20 janvier pour dire  non à la France. Cet avis n’est pas partagé au sein de la population et même au haut sommet de l’Etat. Dans son discours à l’occasion du 20 janvier, le président de Transition Bah N’Daw a émis le souhait de voir l’armée malienne collaborer avec les forces françaises.  

      

Plusieurs centaines de Maliens ont manifesté dans la capitale Bamako, contre la présence française au Mali, scandant des slogans anti-français. « Soldats français, pliez vos bagages et rentrez chez vous », « Nous ne voulons plus de la France au Mali ».

Les  manifestations  ont  été organisées  à l’appel  des mouvements anti français  composé des organisations de la société civile et de certaines forces politiques maliennes qui accusent la France de “perpétuer” son influence sur le Mali.

Les manifestants ont été dispersés par les forces de l’ordre. Il semble que ces manifestations n’ont pas été autorisées par le gouvernement,  compte tenu de l’état d’urgence sanitaire.

Pour montrer leur soutien à l’armée malienne, fête célébrée chaque 20  janvier, les manifestations ont eu lieu ce mercredi 20 janvier. Le départ des troupes françaises du Mali n’est pas un sentiment partagé de tous au sein de la population et de la classe politique. Pour certains, la présence des forces françaises au Mali est un souhait des autorités et repose sur des accords politiques.

 

On constate que cet avis n’est pas aussi partagé au haut sommet de l’Etat.

 

D’ailleurs à la veille de ce mercredi 20 janvier 2021,  comme ses prédécesseurs, pour célébrer l’armée malienne,  le président de la Transition, Bah N’Daw a fait son adresse à la nation à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de la création des forces armées maliennes

Dans son discours, le chef de l’Etat a rappelé les raisons de cette commémoration. « Elle a été voulue  et forgée par le père de la nation malienne, feu le président Modibo Kéita (que son âme repose en paix ), avant même la date officielle de notre accession à la souveraineté internationale. » «  Je tiens à placer cet anniversaire sous le signe de l’engagement patriotique de tous les Maliens pour la refondation et la reconstruction d’un nouveau Mali, gage d’un avenir radieux pour notre pays et notre peuple. »

«  Jamais autant qu’aujourd’hui l’armée n’a été aussi interpellée. Jamais, elle n’a été autant appelée à s’investir de toutes ses forces pour consolider notre nation ébranlée, jamais autant, l’armée n’a été  sollicitée dans le cadre du renforcement de notre cohésion sociale ainsi que du rétablissement des compromis socioéconomiques et culturels que notre peuple a su construire au fil des siècles et des défis.

Je sais que notre devoir de génération est de construire  une armée nationale qui soit à la hauteur des défis et de ce temps.
Ainsi, concernant le volet défense et sécurité, la Défense Opérationnelle du Territoire, la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger, l’amélioration des conditions de travail et de vie des militaires ainsi que le renforcement du partenariat au plan bilatéral et multilatéral sont restés au cœur des actions du gouvernement de la Transition dont 

– La création d’une Fondation pour la Solidarité qui est devenue l’outil de gestion de la politique sociale en faveur des militaires, de leurs familles et de leurs ayants-droit ; – l’accélération de la réforme du secteur de la sécurité ; – l’assistance aux populations civiles à travers les actions civilo-militaires ;- le renforcement des capacités opérationnelles des troupes ; – le renforcement du partenariat avec les forces étrangères : Barkhane, EUTM, EUCAP, G5 Sahel, MINUSMA ;- le renforcement de l’application stricte du Droit International Humanitaire, – la mise en place d’une stratégie de relance du volet Défense et sécurité de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger (APR) ; – l’adoption en cours d’une deuxième Loi de Programmation Militaire (LOPM 2) en vue de consolider les acquis de la première LOPM ; – l’acquisition de certains matériels majeurs et la réalisation d’infrastructures prioritaires ; -l’intensification des opérations de lutte contre le terrorisme, de sécurisation et de protection des populations et de leurs biens. » A déclaré le président Bah N’Daw.

 

Parmi  les missions de l’armée malienne, au nombre de 10, figure le renforcement du partenariat avec les forces étrangères : Barkhane, EUTM, EUCAP, G5 Sahel, MINUSMA. Ce qui signifie que le gouvernement est loin de mettre fin à la collaboration des forces françaises au Mali.

Le président a aussi parlé de la corruption au sein de notre armée…

FRANCK-HERVE

Source : Le Soir De Bamako

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