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Moustaph Maïga, candidat à la présidence de la ligue régionale de football de ségou “En 10 ans de management, j’ai engrangé des résultats indéniables dans le football ségovien avec des records jamais égalés”

“Nous nous engageons à redresser la pente du football ségovien…”

La Ligue régionale de football de Ségou termine son mandat dans quelques semaines, pour ce qui est du bureau élu en 2018 par le Conor-Fémafoot. Dans une dizaine de jours, le bureau sortant devrait lancer le processus du scrutin, en tandem avec la Commission électorale de première instance élue à cet effet en octobre 2021 (une exigence de la Fifa), qui a déjà supervisé et approuvé les opérations électorales des Ligues de Gao, Bamako et Mopti ainsi que du District de football de Kita. Un des candidats annoncé, et non des moindres, à la présidence de la Ligue de football de Ségou s’entretient largement avec nous ici. Il s’agit bel et bien de Moustaph Maïga qui se prépare à lancer sa campagne électorale ce week-end à Ségou. Edifiant !

Aujourd’hui-Mali : Moustaph Maïga, on vous a vu annoncer votre candidature à la présidence de la Ligue régionale de football de Ségou, c’est une première, depuis que l’on vous suit dans le football…

Moustaph Maïga : Tout à fait, c’est la première fois que je décide de franchir ce palier, après avoir dirigé des clubs de football à Ségou, mais surtout après avoir dirigé le District de football de Ségou pour le mandat 2011-2015.

C’est une occasion alors de nous parler de votre parcours sportif….

Mon parcours sportif, qui peut intéresser vos lecteurs et qui est rectiligne pour moi, parce qu’ayant une méthode de refuser de brûler les étapes, commence, il y a justement, avec la venue du bureau sortant de la Ligue régionale de football de Ségou en 2009. En ce sens que je suis un témoin attitré de son bilan de 13 ans, faits de réussites et d’échecs. Globalement déclinant. J’espère que j’aurais l’occasion avec vos questions d’y revenir. Mais de passage, je dois noter que je suis dans le football tout petit, depuis Bourem où nous avions entamé notre jeunesse. Certaines contraintes comme la distance avec la capitale nationale, les études qu’on mettait en avant face au football n’ont pas permis les ambitions personnelles dans ce domaine.

Nous sommes néanmoins fiers, aujourd’hui, que c’est notre encadreur et aîné, Abdoul Aziz Maïga qui est le premier responsable national du sport et de l’éducation physique au Mali. Je ne peux pas, non plus m’empêcher de ne pas citer un grand nom du football malien, par qui notre connaissance et notre management du football sont passés : Me Boubèye Maïga qui n’est plus aujourd’hui. C’est l’homonyme à mon père, c’est mon père spirituel. Il a fait de moi un fan exceptionnel de l’AS Réal de Bamako.

Chaque semaine, par Air Mali, il m’envoyait une grosse enveloppe contenant des journaux et des magazines de la semaine (Podium, Jeux d’Afrique, Ivoire Sport, Onze Mondial, France Football..) que je garde encore, des fanions et des maillots. J’étais encore au second cycle, et même des fonctionnaires se liaient d’amitié avec moi pour venir s’abreuver en informations sportives, sans compter que pour toute discussion qui achoppait entre les gens en ville, notre maison était le TAS pour les protagonistes… Ils repartaient satisfaits. Je lui dois donc énormément dans la gouvernance administrative du football, les procédures mais dans le journalisme tout court, puisque par finir j’ai embrassé les deux. Cependant, à Ségou dès mon entame professionnelle en 1992, je me suis consacré au dernier, avec la radio et le journal ; de temps en temps, j’aidais les desks sportifs par des analyses et des critiques du sport ségovien. Ceux qui ne supportaient pas nos écrits et notre communication radio sur eux dans le sport nous ont lancé un défi, le genre où ils vous disent, au lieu de prendre la plume et le micro, venez dedans et vous comprendrez que les résultats sportifs ne se donnent pas par la bouche.

En 2009, un petit club qui n’avait jamais joué un rôle dans les carrés d’as, le Balanzan AC, est venu me voir à la maison pour prendre les rênes de l’équipe. J’ai conditionné leur proposition, à être totalement libre de ma gestion pour réaliser mes principes et souhaits : organisation, méthodes, moyens et résultats.

Et les résultats sont au-dessus de toutes les espérances. En deux saisons, le club a été Champion régional de Ségou, participé à deux montées en D1 et joué pour la première fois de son existence, les phases fédérales de la Coupe du Mali, en battant des clubs historiques du Mali que sont le Debo de Mopti, le Mamahira de Kati, l’Etoile filante de Koutiala. Ces résultats ont permis, pour la première fois à Ségou, de voir des joueurs mis en valeur, vendus lucrativement à d’autres clubs (cela ne s’était jamais passé à Ségou, les joueurs partaient sauvagement de Ségou, qui pour un jeu de maillot au bénéfice du club quitté, qui pour un petit dessous arrangé pour un des dirigeants du club quitté).

J’en cite, Amadou Niangadou parti au COB suite à une enchère, Boubacar Fané au Nianan de Koulikoro et Flé Diarra à l’AS Bakaridian qui a évolué en équipe nationale locale. En laissant le club Balanzan AC, je lui ai permis d’avoir une santé financière inégalée, car nous-mêmes avions instauré à Ségou, pour la première fois aussi, l’achat de joueurs intra-ligue (les clubs ne connaissaient pas cela ou mettaient la pression sociale pour quitter d’une équipe de Ségou à une autre équipe de Ségou sans frais payés).Estimant après que le sport donnait une visibilité, j’ai voulu changer de méthode, pour imiter le Coton Sport de Garoua, qui est un club associatif d’une entreprise camerounaise comme la CMDT chez nous. Au lieu de créer un club à l’Office du Niger, j’ai proposé au promoteur du Balanzan AC, juste de changer le nom pour la troisième saison sportive et tenter une nouvelle montée en D1, nous permettant de garder l’ossature, avec la promesse  obtenue que jeune chômeur, il serait recruté à l’Office du Niger. La tentative a échoué.

Nous avons donc, malgré tout, créé l’association sportive Office du Niger Sports, en septembre 2011 et mis le paquet pour son affiliation, obtenue à la Fémafoot à travers la voie hiérarchique. Cependant, le SG de la Ligue de Ségou a refusé en octobre 2011 de nous donner notre document d’affiliation retour,  ainsi que le CD pour la confection de nos licences. Il a fallu un certain Bocoum de la présidence de la République, sollicité par un voisin de bureau, pour que le président de la Fémafoot, feu Hamadoun Kola Cissé nous dise nommément qui a décidé de bloquer le soi-transmis de notre affiliation, en nous promettant, avec ce trafic d’influence, d’obtenir notre droit élémentaire, en novembre 2011.

Effectivement, le 11 novembre 2011, notre affiliation nous a été remise, et 9 mois après, nous montions en D1 devant l’US Bougouni qui venait de gagner la Coupe du Mali ; et tenez-vous bien, le président de la Ligue de football de Ségou n’a pas assisté à un seul des 4 matchs de cette montée en D1 (2 à Ségou et un à Mopti et un à Bougouni), pendant que plus de 8 membres de la Ligue de Sikasso venaient saluer notre délégation à son hôtel à Bougouni).

Et pourtant, en 13 ans de gestion, c’est le seul club qui a pu se hisser dans l’élite, 2 saisons sportives durant et qui fait ironiquement son bilan ! Office du Niger Sports en D1 en 2012, le Balanzan AC s’est finalement offert gratuitement à nous. Nous l’avons absorbé afin que ses cadres joueurs, qui avaient le niveau de l’élite, soient dans l’effectif, sans trop de tracasseries et en contrepartie, pour que le nom Balanzan ne disparaisse, nous avons supporté deux saisons durant l’affiliation du Centre de formation à la Fémafoot et entretenu le nouveau club : Centre de formation Balanzan.

Malgré la dynamisation de ces clubs et l’engouement suscité, j’ai fait le constat que c’est la Ligue seule qui organise des compétitions et cela ne se fait que pour 4 mois seulement, donc les 5 premiers mois de la saison, rien ne se faisait, en dehors de matchs amicaux. Cela m’a permis de comprendre que pour le cercle de Ségou, une entité sportive ne joue pas son rôle.

Et quand nous étions dans cette réflexion, nous sommes informés que,  non seulement, il n’y a de District que de nom, mais le mandat est largement dépassé. Nous organisions les clubs et obligeâmes le bureau sortant à renouveler cette instance sportive, lequel se décida à convoquer finalement une assemblée générale élective en février 2011.

Mais, à 48 h de la session, c’est bizarrement le bureau sortant de cette Ligue de Ségou qui décida de reporter cette assemblée générale d’autrui, en arguant qu’il va proroger le mandat du District fantôme de Ségou au motif ridicule que les mandats des Ligues de Koulikoro, Sikasso et Bamako sont prorogés, sachant tout simplement qu’il ne pouvait pas nous battre aux élections, avec leur candidat qui devait dans leur plan leur faire récupérer ce District.Notre appel auprès de la Commission recours de la Fémafoot obligea le District sortant à organiser cette élection au plus tard le 31 mars 2011. Nous la remportions haut la main en organisant, pendant 4 ans de mandat, de 2011-2015, sans un franc de subvention de la Ligue, un Championnat intégral de district par saison, une Coupe du district par saison et une demi-douzaine de trophées par saison, au point que les observateurs du sport nous confondaient avec la Ligue.

En 2015, après un bilan très élogieux, nous décidâmes de ne pas nous représenter à un second mandat, considérant avoir atteint nos deux objectifs : donner de la compétition aux jeunes sportifs en les organisant du mieux et faire monter un club de Ségou en première division après la relégation depuis 2005 de l’AS Biton. Je résume donc ainsi mon parcours sportif à Ségou !

Vous montez patiemment les escaliers, hier,c’était des clubs au District… Aujourd’hui, c’est la Ligue…

C’est presque ça, si je dois rejoindre mon principe de marcher proprement sur les escaliers du football. Mais j’aurais voulu entendre pourquoi je vise cet objectif de la Ligue, alors que j’ai eu l’opportunité de participer à des bureaux de Ligue mais refusé de jouer les accompagnateurs pour se légitimer.

Je me présente, parce qu’après un mandat (2009-2013), le bureau sortant de la Ligue de football de Ségou arrivé à cette époque, il faut le dire, par un coup de force, je dis bien un coup d’Etat, est depuis dans la mauvaise gouvernance jusque maintenant. 13 ans, que vos colonnes ne me permettent pas de citer toutes les violations de textes opérées dans le football ségovien et qui leurs reviennent en pleine figure aujourd’hui, car l’histoire est toujours implacable lorsque vous êtes dans le faux.

Vous entendez clubs fictifs qu’ils claironnent ? Ce sont eux qui sont à la base. AS Merouba, ça ne vous dit rien en dehors de l’illustre musicien. Ils ont créé des clubs de ce genre en 2013 pour gagner des districts et rempiler. Vous les entendez dire que le District de Barouéli qui organise les matches de Bakaridian est illégal. Ce sont eux qui l’ont créé en 2013 pour faire le surnombre et se faire réélire, puis venir leur denier toute légitimité devant le Conor en 2018, parce qu’ils ne sont plus en phase. Vous les entendez se plaindre de suspension de la Fémafoot ? Ils m’ont suspendu en 2013, pour atteinte à l’honneur de la Ligue (pour des gens et une instance régionale qui n’ont aucun égard pourtant pour la Fémafoot) étant président du District de Ségou, afin en réalité, que je ne participe à l’AG élective de 2013.

D’autre part, nous avons un bureau de Ligue délocalisé, éclopé, un secrétariat général virtuel qui n’a aucun contact physique avec les clubs et les acteurs, même pour le dépôt de leurs courriers, car si vous tombez sur un permanent, il vous dira toujours, il faut que j’appelle un tel pour voir si je peux prendre un courrier…

Vous avez des compétitions de façades où les clubs ne sont pas dans les mêmes villes. Vous les faites jouer en aller simple ; forcément, il n’y aura pas de justice sportive. Vous en faites de même pour le carré d’as. Les équipes ne sont pas de la même ville, un aller simple manquera toujours de justice sportive, mais plus grave vous organisez la dernière journée de ce carré d’as en première et deuxième heure pour deux matches à enjeu, où plus de la moitié des clubs du Carré d’as peut être championne. Allez y comprendre quelque chose !

Vous décidez d’établir une 3e division à travers une compétition et un règlement spécial. Vous jetez des clubs en D3, par l’argument que c’est une compétition, avec ses règles écrites ; et parce qu’un club de San (son président est celui du District de San) vous menace de ne plus obtenir le District de San, vous le repêchez en D2 à travers une session pour des besoins électoralistes. Et pour ne pas mécontenter un autre club qui est craint par eux (La Ségovienne, c’est à dire Office du Niger Sports), vous les repêchez aussi en D2, alors que ce mécanisme de rétrogradation et de maintien doit s’effectuer dans l’éthique sportive, sur le terrain et non lors d’une réunion. Vous pensez que ces gens ont de la morale à offrir aux publics sportifs ? Non.

Je me présente enfin, parce que je vois un phénomène dangereux arriver au football ségovien. Les grands dirigeants du football ségovien (il y en a trois seulement que je révèle à l’aise, Baba Minta, Sory Konandji et Amary Daou) ont fait de Ségou une plaque tournante du football malien en amenant des joueurs de Sikasso, Bamako, Kayes, etc., jouer dans les clubs de Ségou, s’entraîner devant eux, porter le nom de Ségou…

Mais aujourd’hui, on constate quoi, avec cette Ligue sortante. Des clubs de Bamako qui fuient la D3 de la capitale nationale, comme la peste, profitent de l’entité sportive de Ségou, par procuration, pour des desseins inavoués. Jugez-en ! Espérance de Médina Coura Bamako, Falima FC, FC Jourdain dont le président, membre de la Ligue, domicilié lui aussi à Bamako comme la plupart de ce bureau délocalisé, est déjà propriétaire et président d’un club à Ségou (FC Flambeau), une incompatibilité statutaire d’ailleurs.

Pour ces raisons, sans compter les refus d’appliquer les décisions juridictionnelles (on ne peut pas être juge et partie), les bravades vis-à-vis de l’instance fédérale qui se déteignent sur le football local, nous avons trouvé que ce bureau est usé, sans initiatives et n’est pas capable, 4 autres années devant, d’apporter une plus-value à notre football. Beaucoup de gens m’ont sollicité pour être leur porte-étendard et insuffler une nouvelle pulsion à ce sport roi.

Qu’est-ce qui plaide en votre faveur ?

De façon directe, mon bilan de 10 ans dans le football ségovien ! Je ne pense pas, qu’après les 3 icônes du football de Ségou que j’ai citées plus haut, il y ait un dirigeant à Ségou de notre génération qui puisse réaliser cela, sans fausse modestie, pour Ségou ! Parce que dans le domaine du sport, c’est comme ce que les Bamanans vous disent : “yeko dé ye foko yé”.

En 10 ans de management, j’ai engrangé des résultats indéniables pour le football ségovien avec des records jamais égalés :

Toutes les fois que j’ai participé avec mes clubs (Balanzan AC & Office du Niger Sports devenu aujourd’hui La Ségovienne), j’ai été champion régional de Ségou et participé à la montée en D1 au point de permettre à une équipe ségovienne de jouer 2 saisons sportives en Ligue 1 et de jouer, chaque saison sportive, les phases fédérales de la Coupe du Mali successives, jusqu’aux quarts de finale, pour certaines : champion régional en 2010, 2011, 2012, 2015, 2016 ; première division en Ligue 1 en 2012-2013 & 2013-2014.

Aussi, il y a des records de Ségou engrangés avec nous.

1 – Unique club malien qui est créé la même année et qui est monté en D1, après 9 mois d’existence.

2 – Unique club malien qui a battu, durant la même saison sportive (2012-2013), et le champion national en titre (Djoliba AC) et le détenteur de la Coupe du Mali (US Bougouni)

3- Unique club de Ségou qui a battu, depuis l’indépendance du Mali à nos jours, le Djoliba AC, 2-1, au stade Omnisports de Bamako.

4- Unique club malien qui a pu battre US Kita D1 sur son terrain fétiche.

5 – Unique club qui a démystifié l’invincibilité du Nianan de Koulikoro sur les clubs de Ségou, depuis l’indépendance.

6 – Invincibilité de mon club et de mon parcours en matchs officiels devant des formations de Ségou

Sur le plan de la gouvernance

1 – Nous avons ressuscité un District fantomatique de Ségou en 2011 et nous avons réalisé un mandat où durant chaque saison, un Championnat local, une Coupe du district et une demi-douzaine de trophées sont mis en jeu régulièrement.

2 – Nous avons revalorisé les honoraires des arbitres, de 2500 F qu’ils gagnaient à la Ligue à un montant de 5 000 F par match dans nos compétitions de district.

3 – Avec nous, Ségou a connu les premiers transferts lucratifs de joueurs intra-ligue.

4 – Avec nous, la Ligue de Ségou a bénéficié des plus fortes rentrées d’argent en matière de taxes, avec un pic de plus de 3 millions en une seule saison sportive soit le montant d’une subvention annuelle de la Fémafoot.

5 – Nous avons respecté la formule, Un Homme Un Mandat, en ayant les meilleurs résultats et en refusant de se succéder à nous-mêmes, pour laisser d’autres initiatives de s’éclore (malheureusement).

6 – Nous n’avons jamais trempé dans des casseroles financières, tant en clubs que dans les instances sportives, adeptes du respect scrupuleux des textes qui nous a permis de gagner, en 10 ans de management, tous nos litiges contre la Ligue de Ségou devant la Commission de recours, tant est que les verdicts sont rendus officiellement.

7- Nous avons toujours, depuis des ans jusqu’à nos jours, accompagné toutes les disciplines sportives de Ségou (football, basket, volley….) avec des donations d’équipements sportifs à travers nos journaux, nos radios et notre association Les As de Ségou.

Avec de tels résultats, nous pensons que c’est un gage aux yeux, non pas des Ségoviens qui me connaissent déjà très bien dans ce domaine, mais un gage aux yeux des Maliens qui aiment le football et ses résultats, qu’ils soient obtenus par n’importe qui.

Quel est l’état des lieux du processus électoral à ce jour ? Qu’en est-il de la disposition des textes qui disent que les ligues doivent être dirigées par des gens qui résident dans leurs juridictions sportives ?

La Ligue régionale de football de Ségou finit son mandat au plus tard le 4 août 2022. Les nouveaux textes en vigueur l’obligent à faire l’appel à candidatures, au plus tard le 20 juin, pour être dans les délais. Pour éviter ce qui est en train d’arriver aux différents Districts de football dont le cercle de Bla, par exemple. A Bla, par exemple, le mandat finit la semaine prochaine, mais le bureau sortant est incapable de convoquer une AG élective, sachant n’avoir pas de majorité sur les 3 clubs qui composent le District, au point que la Commission électorale de première instance l’a mis en demeure. C’est le modus operandi donc de cette Ligue de Ségou, qui veut surfer sur une prétendue victimisation, pour tromper encore les observateurs, alors que la maison est très sale, alors que pour la première fois, ils n’ont pas la chance ou la malchance de bénéficier de l’onction de la Fémafoot, comme en 2009 avec leur coup de force pour diriger le football ségovien, 2013 avec feu Kola Cissé et 2018 avec la partialité de la dame du Conor !

Donc, la Commission électorale de première instance va renouveler les 4 Districts mis en place par le Conor en 2018 et régler le contentieux des 3 autres Districts dont la Ligue a pensé, dans une supercherie extraordinaire, tromper la vigilance des acteurs sportifs. Deux exemples. Le District de Ségou qui a fini son mandat le 11 janvier 2019 et dont le bureau sortant fut incapable de le renouveler. Quand le bureau a voulu le faire en mars 2019, donc hors délai, Office du Niger Sports a porté une requête devant la Commission recours de la Ligue, et pour des gens qui vilipendent la Fémafoot pour un déni de justice ou rétention de décision, elle n’a tranché que 20 mois après, donc 2 saisons après, pour donner raison à Office du Niger Sports dont le nom n’existait plus, changé en La Ségovienne, bouleversant ainsi le collège électoral.

Pour Tominian, par exemple, en 2017 un District fut mis en place sous l’impulsion du directeur national des sports avec toutes les parties. Lorsque le bureau sortant de la Ligue de Ségou a su en 2018 que ce District n’était pas dans son sac pour l’élection, il a concocté une suggestion avec le Conor pour l’empêcher de voter, au motif que le seul club, Banzani AC qui l’a mis en place était radié. Deux ans après, on imagine un scénario de création d’une équipe à Tominian et la Ligue met un District en place. Or, les statuts de la Fémafoot sont clairs : sauf autorisation expresse de l’AG de la Fémafoot, un District ne peut se mettre en place sans la présence de 3 clubs. C’est dire que les turpitudes de cette Ligue la rattrapent toujours.

Maintenant, pour ce qui est de l’article 46.3 des statuts des ligues qui imposent de résider dans sa juridiction sportive pour se porter candidat, je n’ai pas grand commentaire à dire là-dessus, car ce sont des experts de textes, qui ne sont pas tous de la Fémafoot, qui l’ont élaboré, sachant le pourquoi ; mais je veux juste raconter une anecdote qui concerne Ségou et son président de la Ligue, anecdote qui n’est pas anodine par rapport à cette nouvelle disposition.

En 2014, le président de la Ligue de football de Ségou a fait une citation directe de notre journal Le Ségovien au Tribunal de Ségou et réclamer 10 millions de dommages et intérêts.

Le juge d’audience l’a débouté en 5 minutes d’audience, au motif que résident à Baco-Djicoroni Bamako, il ne peut pas utiliser la juridiction de Ségou, car la loi sur la presse l’en empêche (il devrait se pourvoir au Tribunal de la Commune V de Bamako). Donc, pour moi, un citoyen normal malien que la justice ordinaire du pays l’empêche de bénéficier des faveurs d’une juridiction où il est pourtant président de Ligue, ne devrait pas ameuter la terre entière quand une association nationale sportive prend une telle disposition.

Votre mot de fin

Mon mot de fin est contenu dans ma profession de foi qui est un point d’engagement. Nous nous engageons à redresser la pente du football ségovien, à travers une renaissance de tous ses démembrements, dans un seul slogan qui fera fi de tout calcul et qui permettra d’asseoir son renom d’antan : Un Homme, Un Mandat.

Réalisée par El Hadj A.B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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