Selon notre confrère Elijah de Bla basé à Paris, Moussa Ag Assarid est comme tous ces Maliens du Mali et hors du Mali victimes du système administratif malien. Demander sa carte NINA pour faire son passeport est le cauchemar que vivra chaque Malien. Depuis 2007, Moussa Ag Assarid est dans l’attente de sa carte NINA. <h2<Baladé d’Angers où il réside à Paris au consulat général du Mali, Moussa Ag Assarid n’a d’autre choix que de prendre son mal en patience. Pour se faire enrôler au RAVEC, c’est au-delà du médiocre pour une administration malienne qui se dit soucieuse de la vie des Maliens.
Dans le sujet audio que nous vous proposons, le citoyen Moussa Ag Assarid appelle un service de distribution de cartes NINA produites, délocalisé en province pour savoir si la sienne est disponible. Il raconte son parcours difficile depuis son enregistrement en 2009 jusqu’à ce jour. Après avoir fait le déplacement au consulat du Mali à Paris, puis appelé les services consulaires, il demeure sans le précieux sésame. Plus de six ans après son enrôlement, l’administration malienne est incapable de dire à Moussa Ag Assarid où en est sa demande de carte NINA. Les autorités ont réussi à faire l’unanimité contre elles et à fédérer les Maliens de toutes sensibilités autour de leur incapacité à offrir le minimum qu’on puisse demander à une administration.
Responsabilité
Certains parents vivent du butin des casses et des larcins de leurs enfants. Ceux qui sont nantis distribuent de l’argent pour payer des notes, ou encouragent leurs filles à contracter des MST (Moyennes Sexuellement Transmissibles ou Maladies Sexuellement Transmissibles); certains hauts cadres utilisent leur position dominante pour influencer les évaluations de leurs enfants et en complicité avec des enseignants ou gens saignants qui ne respectent pas leur déontologie.
Feu Pr. Dialla Konaté avait mené une étude qui prouve qu’en moyenne, plus de trois milliards d’argent de corruption circulaient en 2007 à l’université de Bamako et dans les grandes écoles. En plus de l’État, les parents d’élèves sont responsables du martyre qui sévit dans l’école malienne. Pendant deux décennies, tous ont tranquillement assisté à la détérioration de l’éducation nationale et à aucun moment, personne n’est descendu dans les rues pour décrier cette situation. Nous allons payer cher cette passivité “sélective”, et les conséquences seront gravissimes sur l’avenir de notre pays.
Le sommet arabo-musulman de Riyad
Le sommet arabo-musulman s’est tenu dimanche 21 mai 2017 à Ryad, en Arabie Saoudite. Il a été l’occasion pour l’Arabie Saoudite d’inaugurer le centre international dédié à la lutte contre le terrorisme doté des moyens colossaux dont les technologies de pointe. Les assises se sont focalisées sur les voies et moyens pour édifier une stratégie commune, impliquant les Etats-Unis, pour combattre le terrorisme et l’extrémisme et définir les contours d’une vision commune sur la sécurité mondiale, la coopération sécuritaire et économique.
Ce sommet, premier du genre, a permis au président américain Donald Trump de s’engager à approfondir la réflexion sur les mesures supplémentaires à prendre pour mettre fin au financement des organisations terroristes. Trump en a profité aussi pour appeler les pays du Golfe à une implication plus forte dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. En somme, le sommet aura été l’occasion de dessiner l’avenir des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman. Il appartient à notre diplomatie de présenter des projets concrets qui allient sécurité et développement, au regard de la situation sécuritaire du pays.
Jean-Karim Fall n’est plus
Nous nous devons de rendre un vibrant hommage à Jean-Karim Fall, décédé le vendredi 26 mai 2017 en mission commandée en Sicile où il couvrait pour France24 le sommet du G7. C’est avec un immense chagrin que nous avons appris la disparition brutale de ce journaliste émérite à l’âge de 59 ans seulement. Journaliste tout terrain, percutant lors de ses interviewes avec les chefs d’Etat, Jean-Karim Fall aimait son continent, l’Afrique.
De père sénégalais et d’une mère française, il partageait son cœur entre la France et l’Afrique. Avec un commerce facile, il a pu avoir accès à beaucoup de grandes figures africaines et au-delà. Nous nous souviendrons pendant longtemps encore de sa couverture des grands sommets africains. Éminent journaliste, il avait quitté RFI où il a été des années durant Chef du Service Afrique pour la chaîne TV France24, toujours avec le même style, la même aisance devant le micro dans un studio comme sur le terrain devant une caméra.
Grand reporter, nous l’avons suivi sur les terrains difficiles : pendant la guerre civile du Liberia, les émeutes au Gabon et en Côte d’Ivoire, la guerre du Golfe en 1991. Il a su expliquer au monde et aux autres peuples, avec pédagogie et professionnalisme, les enjeux de l’Afrique, les angoisses et les espoirs des Africains. Il avait l’amour de ses auditeurs. Exigeant avec lui-même, il invitait toujours ses confrères à livrer des informations de qualité, utiles au public, et non des ragots.
Double compétence
Les domaines de l’Etat étaient divisés entre le ministre Mohamed Aly Bathily et Boubou Cissé. Cela a été vite corrigé lors d’un conseil des ministres, car le ministre rhinocéros ne voulait rien comprendre. Il voulait même rendre le tablier, si on ne le lui restituait pas ses services vitaux. Amap et Ortm sous les poids de Papou et Empé à la suite de la formation du gouvernement intervenue le 11 avril 2017 dernier. Comme pour diviser la poire en deux, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a tranché en faveur … des deux ministres.
Ainsi, le décret n°2017-0427/PM-RM du 18 mai 2017 portant répartition des services publics entre la primature et les départements ministériels met à la disposition du ministère de l’économie et des finances les services centraux, entre autres : direction générale de l’administration des biens de l’Etat ; direction nationale des domaines (pour emploi) ; inspection des domaines et des affaires foncières (pour emploi). Le même décret met à la disposition du ministère de l’habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières les services centraux, entre autres : direction nationale des domaines ; inspection des domaines et des affaires foncières. Autre innovation : le Cigma (centre d’information gouvernementale du Mali) ne relève plus de la primature.
Il est désormais un service rattaché au ministère de l’économie numérique et de la communication. Ce département dispose d’organismes personnalisés, comme : l’agence malienne de presse et de publicité (Amap) et l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (Ortm). Ces deux services sont également sous la tutelle du ministre du commerce, porte-parole du gouvernement, comme des organismes personnalisés pour emploi. (Source : journal officiel, spécial n°10 du 23 mai 2017)
Il s’est «bousillé» le dos
Cité administrative : un escroc, pour échapper à la police, a sauté du 2ème étage de l’immeuble abritant le ministère de la pêche. Après sa chute, son dos était «bousillé». Cet escroc venait très souvent arnaquer les gens en leur faisant croire qu’il avait en sa possession leurs reportages sur CD. À vendre, bien sûr. Le faux journaliste ayant été démasqué, et voulant fuir, il a sauté d’une fenêtre. Les travailleurs du ministère de la pêche disent avoir vainement alerté les forces de l’ordre au niveau de la Cité.
Celles-ci ont toujours refusé de venir arrêter cet escroc. Il se nomme Mamaye Camara, il a fait un stage à l’Ortm. En raison de son manque de sérieux, il a été mis à la porte. Il s’était depuis trouvé le métier très passionnant de suivre le JT de 20H où il choisissait d’enregistrer quelques éléments en rapport avec certains départements ministériels.