Même si le contexte de fragilité sécuritaire et institutionnelle du pays appelait à un sursaut national pour laisser passer ce moment difficile avant de renouer avec les joutes politiques habituelles, l’opposition a décidé de …  » prendre ses responsabilités » en ten. L’expression est du député de l’URD élu à Banamba, Mahamadou Lamine Wagué.

Pour les députés de l’opposition, l’initiative de cette motion de censure n’est pas mue par une quelconque volonté de la voir aboutir. L’opposition n’a que 22 députés sur les 147 de l’Hémicycle.  » Nous ne voulons pas que demain, on nous accuse en disant : qu’est-ce que vous avez fait au moment où la gouvernance titubait, les gouvernants n’arrivant pas à combler les attentes du peuple », a-t-il expliqué.

Pour sa part, le député de la majorité Hadi Niangadou estime que le pays doit exister d’abord avant de vouloir introduire des motions de censure pour déstabiliser le pouvoir. «  Le Mali est trop fragile aujourd’hui; quand on voit ce qui s’est passé à Bamako avec l’évasion de prison d’un terroriste. Ce n’est pas le moment de vouloir renverser le gouvernement « , a-t-il déclaré. Comme on le voit, cette motion de censure est aussi       un acte politique pour ne pas être critiqué demain par une opinion souvent changeante.

                                                                     Bruno D S

SOURCE: L’Indépendant