Dijana Wallet Faroua dite la Rose et Soumaïla Démbélé  dit Soumi étaient deux témoins-clés de l’évasion, le 16 juin 2014, de la Maison centrale d’arrêt de Bamako, de Mohamed Ali Ag Wadoussene et autres. Ils emportent avec eux dans leurs tombes de nombreux secrets.

Le 16 juin 2014, une évasion spectaculaire s’est déroulée à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Plusieurs détenus s’étaient retrouvés dans la nature dont les cerveaux de l’opération, Mohamed Ali Ag Wadoussene et Soumaïla Dembélé alias Soumi. Un surveillant de prison, Kola Sofara et un détenu sont morts au cours de l’évasion. Quelques jours plus tard, précisément le 26 juin, les éléments de la Force spéciale de la direction générale de la Sécurité d’Etat mettent le grappin sur Mohamed Ali Ag Wadoussene au cours d’une opération commando qui a duré de 22 heures à 2h30mn. Sa fiancée, Dijana Wallet Faroua dite la Rose, qui se trouvait en sa compagnie a été tuée dans des circonstances troublantes : brûlée dans l’incendie de la chambre où elle s’était retranchée selon certaines sources, déchiquetée par une grenade à en croire d’autres. Quant à Soumaïla Dembélé dit Soumi, il a été lynché par une foule déchainée, le 15 août 2014 à Golonina, au moment où les éléments de la force spéciale de la Sécurité d’Etat étaient à ses trousses.  Soumi était décrit comme l’un des confidents de Wadoussène parmi les nombreux locataires du quartier de «haute sécurité». Selon plusieurs sources, ce criminel récidiviste dangereux a pris une part active dans la préparation de l’évasion au même titre que la fiancée de Wadoussene,  sa ‘’Rose’’. Cette ancienne reine de la beauté de la région de Kidal a été sans nul doute une pièce maîtresse de cette opération qui a coûté au régisseur de la Maison centrale d’arrêt, le Capitaine Abdoulaye IdrissaMaïga, son poste. Ces deux personnes emportent avec eux dans leurs tombes de nombreux secrets. Saura-t-on jamais un jour la vérité sur cette évasion spectaculaire ? Quelle conséquence la disparition de ces deux individus aura-t-elle sur l’enquête ?

Chiaka Doumbia    

SOURCE: Le Challenger