Emiliano Sala est mort dans la mer après que l’avion qui le transportait de Nantes à Cardiff où il venait de signer, a disparu des écrans radar. Si les recherches ont permis de retrouver son corps après plusieurs jours, l’on vient d’apprendre que l’avion qui transportait l’ancien joueur de Nantes n’était pas autorisé à effectuer des vols commerciaux.
Les parents et proches d’Emiliano Sala, inhumé le 16 février dernier éprouveront un plus grand mal en apprenant cette nouvelle. Emiliano Sala ne serait peut-être pas mort s’il n’avait pas été emmené à voyager avec l’avion qui a disparu des écrans radar quelques minutes seulement après son décollage.
En effet, d’après le bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB), l’avion qui transportait Emiliano Sala le 21 janvier dernier, et qui a entrainé la mort du joueur, n’était pas autorisé à effectuer des vols commerciaux sans l’autorisation du FAA et du CAA, les autorités respectives de régulation du transport aérien aux Etats Unis et au Royaume Uni.
Cette procédure était obligatoire dans la mesure où l’avion a été enregistré aux Etats Unis, et devait effectuer un vol à destination de Cardiff, au Royaume Uni.
L’appareil “ne pouvait pas être utilisé pour les vols commerciaux sans l’autorisation du FAA et du CAA” écrivent les enquêteurs dans un rapport présenté lundi. “Aucune preuve ne montre qu’une telle autorisation ait été réclamée ou accordée”, ajoutent-ils.
On apprend aussi que le Piper Malibu a perdu près de 2700 pieds d’altitude en l’espace de deux minutes. Le rapport montre également que l’avion avait pris un virage à 180 degrés, faisant ainsi demi-tour, seulement quelques secondes avant de disparaître des radars.
L’AAIB indique que la base sur laquelle Emiliano Sala était transporté n’a pas encore été établie , mais il devait avoir un accord entre le pilote et le joueur dans ces circonstances. Le vol ne doit pas être fait dans le seul but de transporter le passager, précise l’AAIB.“
Enfin, le rapport s’est longuement penché sur l’une des questions clés de l’accident : le pilote et sa licence. Si le rapport indique dans un premier temps que David Ibbotson « possédait une licence privée PPL délivrée par le Royaume-Uni », il explique aussi que ce document ne permet pas au pilote de transporter des passagers contre une récompense. Le rapport complète que « cela nécessite une licence commerciale ».
Hartman N’CHO
Source: afrikmag