Un camion-benne a occasionné la mort d’une femme enceinte hier, lundi 5 novembre 2018, au bord du marché de Moribabougou. Ce drame en a engendré d’autres, à travers des arrestations massives opérées par les forces de l’ordre. Moribabougou a vécu ainsi une véritable cacophonie, suite à cette situation.
La journée d’hier, lundi 5 novembre 2018, a été assez bouillonnante à Moribabougou après qu’un camion-benne a donné la mort à une femme enceinte assise tranquillement au bord de la route pour vendre des produits, nous a expliqué un étudiant à Moribabougou, Dora Diarra. La jeunesse, écœurée par cette situation, n’a pas attendu de midi à quatorze heures pour s’en prendre au véhicule en question. Elle l’a brûlé, alors que le chauffeur s’était déjà enfoui, a-t-il martelé. Les forces de l’ordre, sans chercher à comprendre davantage la situation, se sont adonnées à une pratique de rase tout, nous a confié Gaoussou Simpara, commerçant à Moribabougou.
Aux dires de ce dernier, les policiers sont arrivés à la mairie où plusieurs femmes s’étaient rendues et se sont mises à gazer la foule, tout en procédant à des arrestations dans les rangs des femmes, explique-t-il. Dans cette cacophonie, s’il y a un fait que déplore M. Simpara, c’est bien le fait que ces forces de l’ordre se soient prises à des groupes de gens réunis autour d’un autre accidenté sur la même voie. Dans la confusion totale, elles ont dispersé ces gens à coup de gaz lacrymogènes. Pour répliquer à cette réaction du commissariat, les jeunes auraient voulu s’en prendre également audit commissariat en voulant l’incendier à son tour. Mais plus de peur que de mal, puisque depuis hier soir les négociations auraient été entamées afin de trouver un terrain d’entente autour de cette situation.
Cependant, M. Simpara a profité de notre micro pour exprimer ses vœux à l’adresse des autorités en charge de la sécurité notamment. Il leur recommande désormais de mieux préparer les forces de l’ordre à faire face à de telles situations pour lesquelles elles sont envoyées pour intervenir car des policiers n’ont pas besoin d’allumer un feu là où il n’y en avait pas, comme le cas qui vient de se produire, hier à Moribabougou.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays