La Maison de la Presse a vibré, ce jeudi 10 avril 2025, au rythme des annonces du ministère de l’Entrepreneuriat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Là-bas, la ministre, Oumou Sall SECK, dans le cadre d’un exercice de transparence a fait le point sur les activités de son département. Sur les 168 activités planifiées, 60% a déjà été concrétisé, tandis que 25% sont en pleine effervescence et 15% attendent encore à cause des questions de logistique.
Depuis son entrée en fonction en novembre 2024, Mme Oumou Sall SECK a mis les bouchées doubles, alignant ses actions sur la vision du Chef de l’État, Assimi GOITA, et les directives du Premier ministre. Ce jour, à la Maison de la presse, elle a présenté son bilan à un parterre de journalistes et les responsables des directions et services rattachés à son ministère.
D’emblée, la ministre a clarifié le sens de cette rencontre : bien plus qu’une simple communication, cette conférence de presse est le symbole d’une volonté de gouverner en toute transparence, de rendre compte de chaque action et de tisser un lien de confiance entre son département et le peuple malien.
Dans un contexte encore marqué par les défis persistants de la sécurité et de l’économie, le ministère, a-t-elle affirmé, est fermement engagé à renforcer les dispositifs d’accompagnement de la jeunesse, à faciliter l’accès à une formation de qualité et à cultiver une culture entrepreneuriale dynamique et inclusive.
Preuve, le 14 mars dernier, le département a donné le coup d’envoi du 14ème contingent de l’APEJ, fort de 2500 jeunes, lors d’une cérémonie présidée par le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye MAIGA, qui n’a pas hésité à qualifier le rythme de travail de la ministre digne des forces spéciales !
L’action ne s’est pas arrêtée là ! Mme Oumou Sall SECK a également lancé l’opération «permis de conduire» et la formation de 20 jeunes sélectionnés sur appel à candidature, avec la remise de kits et d’attestations pour marquer le début de leur parcours.
Profitant de sa tournée à Gao du 27 février au 1er mars, la ministre a fait parler son cœur en remettant un chèque de 10 millions de FCFA aux localités de Gao, Bourem, Ansongo, Bentia et Tacharane, chacune recevant une enveloppe de 2 millions de FCFA et 5 tonnes de vivres. Sur place, elle a inauguré avec enthousiasme la direction régionale de l’Emploi et les tout nouveaux espaces d’orientation dédiés à la jeunesse de Gao.
Sur le plan de la formation professionnelle, Mme SECK a inauguré un centre de formations flambant neuf et visité les ateliers centraux militaires de Markala ainsi que le centre de formation professionnelle de Bapho. Au cours de la période, il y a eu l’inauguration du nouveau siège du FAFPA à Bamako, un signal fort de l’investissement dans ce domaine.
À Sikasso, l’ambiance était à la rentrée solennelle de la formation professionnelle 2024-2025, un événement couplé à l’ouverture officielle du centre de formation professionnelle local le 27 décembre 2024. Et les projets ne s’arrêtent pas là, avec la construction annoncée d’un dortoir pour accueillir encore plus d’apprenants.
Siby n’a pas été en reste, accueillant le 30 janvier 2025 le cadre de concertation des structures nationales et régionales du département, présidé par une ministre visiblement à l’écoute du terrain.
La détermination de la ministre a également porté ses fruits avec l’ouverture du complexe agroalimentaire de Kalassa à Siby le 20 février 2025.
À l’horizon se profile le Salon de l’Entrepreneuriat dans l’espace AES, une plateforme d’échange et d’opportunités. Mais ce n’est pas tout : la réhabilitation de 6 centres de formations est en cours, avec un budget prévisionnel de plus de 2 milliards de FCFA par centre, financé par le budget national. Ces centres, situés à Badougou Djoliba, Dioïla, Fana, Yanfolila, Yangasso et Kimparana, seront dotés en énergie solaire.
L’annonce phare ? La construction d’un centre de formations ultramoderne à Mopti, un investissement colossal de 20 milliards de FCFA sur le budget national, qui comprendra des dortoirs pouvant accueillir 200 apprenants. Le coût moyen des formations dispensées dans ces centres est estimé à 300 000 FCFA.
Un nouveau bâtiment flambant neuf verra également le jour pour abriter la Direction régionale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, un projet financé à hauteur de 160 millions de FCFA sur le budget national.
Dans le pipeline également : l’élaboration d’un Programme à Impact Rapide, en parfaite adéquation avec les orientations du Général d’Armée Assimi GOÏTA. Ce programme ambitieux vise à dynamiser les activités génératrices de revenus et à créer des opportunités d’emplois dans toutes les régions du pays, avec pour objectif ultime la lutte contre la pauvreté. Pour y parvenir, la ministre a annoncé la mise en place prochaine d’un fonds de 6 milliards de FCFA, dans le cadre de l’initiative présidentielle de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, avec des taux d’intérêt particulièrement attractifs pour faciliter l’accès au financement.
L’opérationnalisation du Projet FIER II, soutenu par le FIDA, est également une excellente nouvelle pour la formation professionnelle, l’insertion et l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou. Un investissement de taille : 100 millions USD (soit 59,5 milliards FCFA) avec un objectif ambitieux de 60 000 jeunes bénéficiaires, dont 40% de femmes, et la création attendue de 45 000 emplois d’ici 2031.
Enfin, une opportunité unique s’ouvre pour les jeunes de notre pays : une formation en Chine au titre de l’année académique 2025–2026, fruit de la coopération stratégique entre le Mali et la République Populaire de Chine. Les inscriptions sont actuellement ouvertes pour ce programme qui vise à former une nouvelle génération de jeunes dans des domaines technologiques d’avenir, afin de répondre aux besoins du marché du travail et de soutenir la politique nationale de développement du capital humain.
Par Abdoulaye OUATTARA
