C’est le Samedi 27 Avril que les musulmans du Mali à l’instar de tous les pays musulmans, exceptés le Bangladesh le Pakistan l’Inde et les Chiites Irakiens qui ont débuté le Dimanche 28, entament le mois béni du Ramadan.
De sa particularité, le mois de Ramadan est un mois sacré chez les musulmans. En ce sens qu’il constitue un moment privilégié de Pénitence avec Jeun, prière et de partage. C’est aussi un mois de grande consommation par excellence. Loin de nous ériger en prêcheur, nous estimons qu’il est de notre devoir de professionnel de média de lever le voile sur certaines pratiques. Toutefois, contrairement à la doctrine musulmane, on constate la hausse des prix au Mali sur les denrées alimentaires de première nécessité tel que le sucre, le lait, l’huile, la viande et beaucoup d’autres. Se faisant, le Mois de carême se scande sur les lèvres mais pas dans les cœurs de ceux qui en profitent pour s’enrichir davantage sur le dos des pauvres. Mon frère commerçant qui double le prix du sucre, qui profite de ce mois sacré pour remplir tes poches, où est passée ta piété, ta compassion pour ton prochain pauvre qui à peine peut s’offrir un repas par jour? À qui incombe la faute dans cette situation qui perdure depuis des décennies? Certains diront que l’on ne peut pas retrouver l’aiguille en le cachant sous ses pieds, signifiant que celui qui doit châtier est responsable du crime. Qui sont ces commerçants en fait? Entre le salut de Dieu et l’argent, le passager de la terre éphémère préfère le second. Les boutiquiers ne sont que sous couvert des barons de l’administration malienne ou des opérateurs Économiques qui se croient intouchables. Le poisson pourrit par la tête. Où est passée l’autorité de l’Etat. Il faut néanmoins faire la part des choses. Il y a commerçants et spéculateurs. Durant ce mois, le goût démesuré du profit fait que n’importe qui se transforme en commerçant. Seul le pauvre paye le lourd tribut de cette flambée des prix. Ce qui est sûr et certain, qu’on le croit ou pas, de gré ou de force, répondra de ses actes à l’arrivée de l’imprévisible : la mort qui n’épargne personne. .Soyons tolérants, cultivons le sentiment d’Amour du prochain dans nos actes de tous les jours. Bon carême !
Traoré Henriette Samaké
Par Aube d’Afrique –