Dans sa politique d’approche des médias pour s’enquérir de leurs difficultés de fonctionnement et chercher avec eux des solutions d’amélioration, le président des FARE, Modibo Sidibé, était à la Maison de la Presse le mardi 23 janvier 2018. Il a été reçu par le 2ème Vice-président de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry. Au cours des échanges, Modibo Sidibé a affirmé que le Mali a besoin d’une initiative forte pour une sortie de crise.
«Le gouvernement doit tout faire pour sécuriser le pays et tenir les élections à date ». C’est cela la préoccupation du parti FARE afin de donner une nouvelle légitimité à l’Etat. Le président du parti, qui a initié une série de rencontres avec les faitières de la presse, a évoqué à chaque étape, ses préoccupations essentielles pour une sortie de crise.
Après l’ASSEP et l’URTEL, le président des FARE, Modibo Sidibé et ses hommes étaient à la Maison de la Presse pour mieux comprendre les difficultés dans lesquelles travaille la presse malienne dans son ensemble et envisager des solutions afin que la presse puisse évoluer dans un espace professionnel.
Le 2ème Vice-président de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry, a planté le décor en évoquant les difficultés que l’équipe, dont le mandat vient d’être renouvelé, a rencontrées dès sa prise de fonction. Entre autres difficultés, les impayés d’électricité, de salaire de l’équipe administrative et l’aménagement des locaux délabrés. A l’en croire, la Maison de la Presse est un service d’utilité publique, ce qui veut dire que le pouvoir doit prendre en charge certaines dépenses. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Parlant de la formation, il a évoqué l’engagement de la Maison de Presse dans ce sens. Ce qui explique l’esprit de la formation initiée en collaboration avec l’école de journalisme de Lille dont la deuxième promotion est en cours de formation
Le président des FARE, Modibo Sidibé, a passé au peigne fin l’actualité nationale. Parlant des élections de 2018, il a dit partout où il est passé que le gouvernement doit travailler d’arrache-pied pour que les scrutins se tiennent à bonne date et qu’ils soient démocratiques et transparents.
Ce qui fera sortir le Mali du gouffre et apaisera beaucoup de situations. Pour lui, le mandat actuel est un échec. Pour y remédier, il faut se rassembler pour y faire face. « Les FARE ne sont pas dans le populisme mais dans une position pragmatique réelle pour que ce pays retrouve ses lettres de noblesse. Pour ce faire, les FARE travaillent nuit et jour pour dégager des solutions à tous les maux qui gangrènent la nation », a-t-il expliqué.
Parlant de la sécurité, le président des FARE, Modibo Sidibé a salué les efforts déployés surtout par les partenaires. Mais, rassure-il, il y a l’obligation de consolider les acquis. « Le Mali et les partenaires doivent aller vers le financement de la sécurité et le développement. Car, ces deux choses vont de pair pour une stabilité de longue durée. Il doit faire preuve de leadership et de choix indispensable ».
Et d’ajouter que depuis bien longtemps, les FARE travaillent sur un projet d’alternative crédible où la majorité des Maliens se retrouvent afin de renverser la tendance pour donner un souffle nouveau à la nation.
« Le Mali aujourd’hui a besoin de légitimité nouvelle et cela passe forcément par les élections. C’est pour cela que nous demandons aux autorités de travailler pour que les élections se tiennent à date ».
Enfin, Modibo Sidibé a appelé la presse à initier des débats publics qui sont rares au Mali car, cela permettra de recueillir les opinions.
Drissa Togola
Le Challenger