Aujourd’hui Mali : Quelle lecture faites-vous des 4 ans de la Transition ?
Modibo Amadoun Bocoum : Pour parler du Bilan de l’an 4 de la transition, je vois beaucoup de points positifs. Je sens une forme de souveraineté dans l’action sécuritaire, ce qui est primordial dans une nation. Nous sommes au courant de tous ce que l’armée est en train de faire, garder notre souveraineté sécuritaire et nous nous en félicitons. Nous prions tous les jours pour cette armée. Je félicite les premiers responsables de la transition pour avoir eu l’idée de la création de l’AES. Pour moi, l’AES c’est extraordinaire comme création face à la Cédéao et à n’importe quel autre organisation.
Depuis 2018 nous étions en train de vouloir travailler avec le Burkina Faso ; le Niger, le Mali par rapport aux filières d’élevage pour exporter les viandes vers les pays arabes. Nous sommes fière de voir ces trois pays travailler ensemble et nous ferons tout pour mettre notre plume pour contribuer à l’évolution de tous ceux que les responsables des trois pays sont en train de promouvoir surtout dans le cadre du développement et la souveraineté.
Je rappelle, la souveraineté d’une nation ou d’une sous-région commence d’abord par sa souveraineté alimentaire pour que les maliens puissent nourrir les maliens, les sahéliens puissent nourrir les sahéliens. Réduire de façon drastique les factures d’importations agroalimentaires. Et être sûre que nous allons mettre en place des programmes et des stratégies pour que nos jeunes puissent avoir de l’emploi ou de l’auto emploi sur place chez nous.
Et que le secteur privé soit encourager et inviter à entrer dans l’agrobusiness. Car l’exploitation agricole familiale à tendance à montrer ses limites avec l’évolution démographique et l’environnement. Donc il faut que le secteur privé y entre. Et c’est l’Etat qui doit encourager cela.
Et j’ai senti effectivement dans les discours de monsieur le ministre de l’industrie et du commerce qu’ effectivement on est en train de voir que le secteur privé entre dans l’agro business. Et c’est par ça qu’on pourra faire la maitrise de la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire de notre pays.
Sur le plan énergétique vous pensez que nous sommes sur la bonne voie ?
Je l’avais dit qu’il faut que nos pays aillent dans la transition énergétique, car la transition énergétique devient obligatoire pour promouvoir l’industrie parce que c’est par l’industrie qu’on développe un pays. Et sans énergie, il n’y a pas d’industrie, et sans industrie il n’y a pas de développement.
J’invite plutôt les intellectuels du pays à comprendre qu’aujourd’hui, il faut une coalition des intellectuels de notre pays pour aider cette transition à avancer positivement. Ils vont faire des erreurs c’est clair et c’est humain. Que les intellectuels ne se mettent pas dans leur coin pour critiquer. Moi je critique mais il ne faut pas souvent critiquer pour critiquer, il faut aussi faire proposer des solutions, même si ce sont des propositions qui sont contre ce qui est en train de se faire. J’invite les intellectuels à revenir.
Avez-vous un appel à lancer à la classe politique ?
Il faut que les intellectuels, les organisations politiques, associations et autres comprennent qu’il y a un changement de pratique en Afrique qui démarre par notre pays. Que l’on se mette ensemble pour aider cette transition à faire avancer les choses. Ils sont sur la bonne voie j’avoue je suis complètement d’accord de ce que je vois. Je félicite et encourage rigoureusement Choguel Kokalla Maïga le Premier ministre de notre gouvernement et je me tiens disponible et à mettre ma plume dans tous ce qu’il est entrain de vouloir faire pour faire avancer cette transition et sur cette AES. On ne se connait pas mais je le félicite vivement et comme toutes les autres autorités de la Transition.
Propos recueillis par Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali