Dans un entretien exclusif accordé au groupe médiatique France Monde, Moctar Ouane, Premier ministre de la transition du Mali, qui s’est confié depuis Bamako, est revenu sur les questions d’actualité dans son pays telle que la mise en place rapide d’un conseil national de transition ainsi que de la négociation entre Bamako et les groupes terroristes.
Il nie tout déphasage entre le Mali et la France sur la question du dialogue avec les groupes jihadistes. Il souligne que la volonté de dialogue a été exprimée par le dialogue national de 2019 et qu’il s’agit de ce fait pour le gouvernement d’être « en phase avec la volonté du peuple malien ». Face à l’option militaire, le gouvernement a préféré la voie du dialogue, insiste Moctar Ouane, qui nie que les frappes militaires française ces dernières semaines puissent entraver ce dialogue, ajoutant au contraire que les deux actions se complètent.
Il explique que des négociations avec des personnalités comme Iyad Ag Ghaly, le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou Mamadou Koufa, le chef de la Katiba Macina, n’est pas exclu, soulignant que le but est un « dialogue avec tous les enfants du Mali ».
Le Premier ministre déclare qu’une enquête sera menée sur les exactions supposées de militaires fin octobre dans le village peul de Libbé.