Décidément, les choses vont de mal en pis pour les leaders du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad). Après la chute de leur mentor, Blaise Compaoré, suite à sa tentative de modifier l’article 37 de la constitution, les leaders du MNLA ne savent plus à quel « Sein » se vouer.
Partis du Burkina Faso où ils sont devenus persona non grata, Bilal Ag Achérif, leader du MNLA, et ses camarades se sont rendus, la semaine dernière, à Nouakchott où il s’apprêtait à tenir un meeting. C’était mardi 04 novembre. Mal lui en a pris.
Informées, les autorités mauritaniennes ont vite fait de rappeler les leaders du MNLA à l’ordre : aucun groupe armé, qu’il soit arabe ou touareg, ne sera autorisé à mener ses activités politiques sur le sol mauritanien, ont-elles fait savoir aux leaders du MNLA. Avant de les inviter à débarrasser le plancher.
Longtemps considérée comme une base arrière du MNLA et du MAA (Mouvement Arabe de l’Azawad), la Mauritanie entend garder des relations de bon voisinage avec le Mali. Surtout, après la signature du cessez-le feu entre le gouvernement malien et les groupes armés en mai dernier. Cessez-le feu obtenu à Kidal par le président mauritanien, Abdel Aziz.
Au lendemain de l’investiture d’IBK, le Mali a signé plusieurs accords de coopération de sécurité avec son voisin mauritanien. Notamment, dans le domaine de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, que les deux pays ont en partage.
C’est pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, que les autorités mauritaniennes ont intimé l’ordre à Bilal Ag Achérif et à ses camarades d’annuler leur meeting. Mais aussi, d’entreprendre sur leur sol toute action visant à porter atteinte à la sécurité ou à l’intégrité territoriale du Mali.
Les « cairotes » semblent être cuites pour ceux que tout le monde s’accordait à appeler, il y a peu, les « enfants gâtés de l’Elysée ».
Oumar Babi