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Mme Assétou Sangaré, Présidente du PRD-‘’Malikoura ni Nyetaa’’ : ‘’Il ne faut pas choisir- à la légère – nos représentants à l’hémicycle !’’

Diplômée du Canada en Economie et en Sciences politiques, Assétou Sangaré est la fondatrice et présidente du Parti pour le Renouveau et le Développement (PRD Malikoura ni Nyetaa). Cette jeune dame dotée d’un mental indomptable, est une étoile montante de la politique malienne. Incontestablement, elle figure sur le registre des jeunes femmes leaders sur lesquelles la nation peut compter. Mme Assétou Sangaré a la ferme conviction que les lois peuvent changer. Le PRD se prépare activement à la conquête du pouvoir à l’occasion des élections législatives qui se profilent à l’horizon. Entretien avec une amazone politique !

 

A quelques semaines des élections législatives, comment se porte votre parti ?

Alhamoudoullillahi !… A quelques semaines de l’ouverture de la campagne, qui est prévue, selon le décret de convocation du collège électoral, le 08 mars, journée des femmes, le parti PRD se porte très bien en commune IV et dans les quelques cercles où il est implanté pour l’instant.

Mais l’état de cette santé se vérifiera après la liste de dépôt des candidatures. Pour un jeune parti comme le nôtre, on verra en fonction des listes qui seront déposées au cours des conférences des sections. Dans notre fief qui est la commune IV, on peut vous dire d’ores et déjà qu’on fera acte de candidature dans cette circonscription du district de Bamako.

Qui sera donc votre porte-étendard ?

Je ne pourrai pas vous le confirmer, parce que j’ai déposé ma candidature Mais le verdict final sera pris samedi 8 (ndlr : l’entretien a eu lieu le mercredi 5 février dans l’après-midi). Je peux juste vous dire que je suis candidate au sein du parti dans la circonscription IV. Les autres challengers, dont Djicoroni et Lafiabougou, sont en train de se préparer. On verra donc samedi…

C’est la période des alliances au niveau des états-majors politiques. Le PRD est-il prêt à cheminer avec d’autres formations politiques ?    

Bien évidemment. Avant le report de l’élection de 2018, le parti était dans cette perspective.

En notre propre sein, on est en train de se concerter pour choisir un candidat qui fera alliance, au nom du PRD, avec d’autres formations qui existent dans la commune. Notre circonscription, selon l’ancienne formule, n’a droit qu’à deux députés. Ce qui est dommage.

Vous êtes un soutien de taille du Président de la République. Quels sont vos rapports avec les autres partis de la majorité ?

Le PRD a de très bons rapports avec les autres composants de la majorité. La preuve, tous les partis de la majorité nous invitent à leurs différentes cérémonies et vice versa.

Il faut aussi dire que les législatives et les communales sont des élections de proximité. Chacun se bat pour son propre compte. La majorité présidentielle compte plus de 70 partis politiques. Il y a forcément des divergences. Cela est très normal dans la conquête du pouvoir local mais n’a aucun effet sur notre soutien au Président de la République quant aux questions d’intérêt national.

Quel est votre message de mobilisation à l’endroit de vos militants?

Je demande à tous les militants, sympathisants, personnes de bonne volonté, de nous aider à gagner ces élections législatives en commune IV du District de Bamako et, surtout, d’aider une candidature féminine.

Sortons de l’amateurisme, du vote partisan. Je m’adresse à tous les citoyens de la commune IV en particulier et à l’ensemble du peuple malien en général. Les gens pour lesquels on vote et qu’on choisit pour aller nous représenter, vont décider au nom de millions de personnes. Il ne faut pas faire ce choix à la légère. Il faut le faire avec beaucoup de recul sans passion sans considération pécuniaire.

C’est un appel que je lance à tous les lecteurs. Ne jouons pas avec le choix de nos représentants à l’hémicycle. Ils vont parler au nom de millions de personnes. Ne jouons pas avec ce choix. C’est très sérieux. On crée un parti politique pour conquérir le pouvoir et l’exercer.

Maintenant, on s’en va chercher un pouvoir de représentativité, représenter une circonscription. J’ai toujours milité dans les associations, même étant étudiante. Mes camarades de promotion peuvent le témoigner. J’ai été toujours dans les groupements ou associations pour faire les choses de façon commune, sur un sujet d’intérêt national. J’en ai fait une vocation. Je suis allée étudier la science politique par passion, par engagement parce que j’ai été toujours convaincue que c’est avec la loi politique qu’on peut changer, influencer ou améliorer la nation.

En Afrique, les femmes sont importantes mais elles sont moins présentes dans les instances de prise de décision. Ce n’est pas facile pour une femme, une mère et une épouse de gérer son foyer et un parti politique. On a confiance et l’espoir que les esprits vont changer dans le sens de la compréhension de la nécessite, l’utilité et surtout la véracité du combat des femmes.

Propos recueillis par Bintou Diarra

Source: Le Challenger

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