La Coalition nationale de la Campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA-WASH) a organisé, le vendredi 28 Aout 2020, dans ses locaux, une conférence de presse pour faire le bilan de la mise en œuvre des engagements SWA (Sanitation And Water for All, en français Assainissement et Eau pour Tous) du Mali et les orientations liées aux directives africaines d’assainissement.
SWA est un partenariat mondial multi acteurs pour l’assainissement et l’eau. Lancé en 2010, le Mali a adhéré à ce cadre de redevabilité mutuelle depuis 2014. Ainsi, les engagements du SWA sont pris par les Gouvernements dans le cadre des Réunions de Haut Niveau. Aux dires de Boureima Tabalaba, coordinateur du CN-CIEPA, également Point Focal SWA des OSC du Mali, l’ensemble des engagements ont été réalisés et que d’autres aussi sont en cours de réalisation. Selon lui, à peine une année, il y a eu entre 40% à 50% de réalisation. « Le plus Important c’est que les réalisations sont en cours. D’ici 2030, nous devons être à 100% afin que les Maliens aient accès à l’eau de façon permanente. En effet, relativement aux engagements du Gouvernement, il y a l’adoption par décret des nouveaux documents de politiques nationales de l’eau, de l’assainissement avec leurs programmes de mise en œuvre d’ici fin 2020. Le niveau de réalisation de cet engagement fait ressortir l’élaboration et la validation du Programme national de l’eau, du Programme national d’assainissement et d’hygiène, l’élaboration et la validation du Programme national de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)…
La tenue d’un dialogue sur le financement du secteur lors du Cadre de concertation de 2020, pour aboutir à une approche concertée de mobilisation de ressources financières est en cours de préparation.
Par rapport à l’accélération du taux d’accès à l’eau potable des populations de 2 points en pourcentage par an, soit 800 000 personnes par an » avec un taux d’accès de 73 % en 2020, en terme de réalisation, il y a la mise en œuvre du programme d’urgences sociales d’accès à l’eau potable : lancement de 100 000 branchements sociaux et plusieurs projets d’AEP en cours d’exécution à travers tout le pays…
En ce qui est des PTF, leur engagement consiste à aligner leur l’intervention sur les priorités du Gouvernement, sur la base d’une feuille de route issue du Cadre de concertation des acteurs du secteur à partir de l’édition de 2019. En termes de niveau de réalisation, il y a eu la tenue des réunions de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route des recommandations du cadre de concertation des acteurs du secteur ; la tenue des réunions du Groupe de Travail des PTF du secteur WASH… Dans la mise en œuvre de ces engagements, la société civile a effectivement joué son rôle, notamment son plaidoyer pour que l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement soit un droit constitutionnel dans le cadre de la révision constitutionnelle en cours. Une disposition constitutionnelle, lui permettant de mener son combat en dehors des codes. En ce sens, les actions menées ont consisté à : une rencontre avec le comité d’expert chargé de la révision de la constitution ; une rencontre avec le ministre en charge des institutions et de la Société civile dans le cadre de l’organisation du dialogue inclusif ; une rencontre avec le Secrétariat Permanent en charge du dialogue National inclusif. Le secteur privé s’engage également à contribuer à réduire les disparités d’accès à l’eau potable, à travers des investissements dans le milieu rural. À cet effet, on note le démarrage du Projet de UDUMA et le lancement du service des premiers ouvrages le 26 nov-19 à Tiéfala dans la région de Sikasso. En ce qui concerne les directives africaines d’assainissement. Elles sont conçues pour renforcer l’environnement favorable à l’assainissement en Afrique. Elles susciteront et guideront les réformes nécessaires pour accélérer les progrès vers la réalisation de l’ODD 6.2 en Afrique et des engagements de Ngor pris lors de la conférence AFRICASAN.
OBD
Source: Journal le Républicain-Mali