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Minusma : LE DEVOIR D’EXPLICITER SON MANDAT ET DE L’EXERCER EN TOUTE IMPARTIALITE

L’établissement d’une « zone de sécurité » autour de Kidal par la Minusma a suscité beaucoup de critiques des citoyens mais aussi du gouvernement. Cette réaction démontre que le mandat de la mission onusienne a grand besoin d’être explicité. C’est pourquoi « Think Peace », une organisation intervenant dans le cadre de la paix, de la réconciliation nationale et du vivre ensemble, en partenariat avec le Mouvement libéral, paix et sécurité et audace libre Afrique-Mali/ALAM, a organisé samedi à l’hôtel Salam, un débat public sur le mandat de la Minusma.

centrafrique minusma onu patrouille ong mediacal humanitaire francaise kidnappee anti balaka banguiLa rencontre a mobilisé autour des organisateurs, plus de 150 participants, majoritairement des jeunes, et les responsables de la mission onusienne en l’occurrence, le chef d’État-major de la force, le général Hervé Gomart, le directeur de la division des affaire politiques, Bruno Mpondo-Epo, le chef des opérations de la police, le colonel Christophe Monbelli-Valloire, le chef de la division des droits de l’homme, Guillaume Ngefa et la directrice adjointe de la section stabilisation et relèvement, Mme Loubna Benhayoune.
L’événement a été marqué par une projection vidéo retraçant les actions de la mission depuis sa création par la résolution 2100 du Conseil de sécurité du 25 avril 2013, suite à la demande des autorités de transition pour appuyer le processus politique au Mali et effectuer un certain nombre de tâches d’ordre sécuritaire jusqu’au jour d’aujourd’hui. Le renouvellement du mandat a eu lieu le 29 juin dernier, par la résolution n° 2227 jusqu’au 30 juin 2016.
Le débat qui était retransmis en direct par une vingtaine de radios, a permis à l’assistance de comprendre le fonctionnement de la Minusma dans diverses dimensions : son mandat, son aspect politique, sécuritaire, ainsi que son intervention dans le domaine socio-économique à travers l’humanitaire.
Les échanges ont permis d’établir qu’au départ, la mission de la Minusma était d’apporter son aide et son assistance aux autorités pour stabiliser la situation sur tout le territoire, et particulièrement dans les régions du Nord, et appliquer la Feuille de route pour la transition.
La mission devait au cours de ce premier mandat, accorder une attention prioritaire aux principales agglomérations et aux axes de communication, protéger les civils, surveiller la situation des droits de l’homme, mettre en place les conditions indispensables à l’acheminement de l’aide humanitaire et au retour des déplacés, à l’extension de l’autorité de l’État et à la préparation d’élections libres.
La Minusma, forte aujourd’hui de plus 10.500 soldats déployés un peu partout à travers le pays, n’a pas, selon ses responsables, un mandat pour faire la guerre aux terroristes et aux groupes armés. Elle a un rôle politique et ses efforts qui sont absolument impartiaux, visent à rapprocher les points de vue, à aider les parties maliennes à trouver le consensus.
Les responsables de la Minusma ont insisté sur le fait que depuis 20 ans, aucune mission onusienne n’a perdu autant d’hommes qu’au Mali. A la date du 2 juillet dernier, 45 personnes ont perdu la vie et 166 ont été blessées. S’agissant du nouveau mandat de la Minusma, il est essentiellement réorienté vers la mise en œuvre de l’accord de la paix et la supervision du cessez-le-feu.
Appuyer, surveiller et superviser l’application des arrangements relatifs au cessez-le-feu, assurer – sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes auxquelles il incombe au premier chef de protéger les civils au Mali – la protection des civils immédiatement menacés de violences physiques et accorder une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par le conflit armé figurent parmi les objectifs spécifiques de la Minusma dans le cadre de l’exécution de son mandat.
Toujours dans la même logique, la mission onusienne doit aider les autorités maliennes dans leur entreprise de promotion et de défense des droits de l’homme, contribuer à créer les conditions de sécurité indispensables à l’acheminement sûr de l’aide humanitaire sous la direction de civils et au retour volontaire en toute sécurité et dans la dignité et appuyer le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés, ainsi que le redéploiement progressif des forces de défense et de sécurité maliennes, en particulier dans le nord du Mali.
Elle a aussi l’obligation de protéger le personnel, notamment le personnel en tenue (militaires et police des Nations unies), les installations et le matériel, d’aider les autorités maliennes, dans la mesure du possible et du nécessaire, à protéger les sites culturels et historiques du pays contre toutes attaques en collaboration avec l’Unesco.
Dans le cadre de sa mission de « devoir d’informer », la Minusma a lancé à Bamako, le 17 juin dernier, la radio Mikado FM qui émettait déjà à Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti. Cette radio a pour vocation d’être un outil au service de la promotion du dialogue inclusif en vue de soutenir le processus de paix et de réconciliation nationale et ce en garantissant sur ses ondes, le pluralisme linguistique, la diversité d’opinion et la liberté d’expression.
S. TANGARA

source : Essor

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