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Ministre du commerce et du secteur PRIVE ” Sans industrie, on ne parlera ni de création de richesse, encore moins de création d’emplois durables, et de lutte contre la pauvreté ” dixit le président CCIM Youssouf BATHILY

Les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), ce mardi 11 juin, étaient avec le ministre du Commerce et de l’Industrie, Mohamed Ag ERLAF à l’hôtel Sheraton. L’objectif de cette rencontre était de discuter sur les problèmes du secteur industriel du Mali.

Au Mali, tout le monde regrette et à juste titre, l’extrême faiblesse du poids du secteur industriel productif qui atteint seulement 5,9% du PIB en 2017 selon l’Institut National de la Statistique (INSTAT) affirme M. Youssouf BATHILY. Ce taux est marginal par rapport à la moyenne de l’espace UEMOA-CEDEAO qui varie entre 11 à 15%.


Le président de la CCIM estime qu’au Mali, il y’a 829 unités industrielles contre 15 000 au Nigeria, 6 200 au Ghana, 6 000 en Côte d’Ivoire, 3 000 au Sénégal, etc.
Selon M. Youssouf BATHILY, cette faiblesse du secteur industriel du Mali s’explique par l’existence de plusieurs problèmes et blocages structurels liés : à l’accès au financement des banques qui ne disposent pas de ressources longues permettant de réaliser des investissements à long terme ; à l’insuffisance des zones industrielles aménagées, au coût d’acquisition des espaces très élevés des zones industrielles existantes qui n’attirent pas l’investissement ; au coût élevé des facteurs de production (eau, électricité, matériels et équipements, etc..) ; à l’insuffisance notoire de mains d’œuvres qualifiées ; à la concurrence déloyale dont font face les unités industrielles.
Pour M. BATHILY, tant que ces obstacles ne sont pas levés, le secteur industriel de notre pays restera toujours à la traîne. ” Or sans industrie, on ne parlera ni de création de richesse, encore moins de création d’emplois durables et de lutte contre la pauvreté ” dixit le président.
Le président de la CCIM, M. BATHILY, estime que des efforts doivent être consentis par l’Etat pour lever les contraintes ci-dessus citées en améliorant le code des investissements et la loi partenariat public-privé en vue d’attirer les investissements nationaux et étrangers.
Par ailleurs, pour l’amélioration de la loi partenariat public-privé en cours de révision, la Chambre de Commerce et d’Industrie souhaite l’implication de tous les acteurs et suggère que des missions de prospection soient organisées dans d’autres pays pour profiter de leurs expériences.
Pour terminer, M. BATHILY, nous rappelle que notre pays vient de ratifier l’accord de la zone de libre échange continental africain dont la mise en œuvre risque de poser d’énormes problèmes à notre pays, si des efforts ne sont pas déployés pour l’industrialisation à hauteur des pays de l’Espace CEDEAO. Que si aucune disposition n’est prise très rapidement dans 10 ans, notre pays ne sera plus qu’un comptoir commercial pour les autres pays africains qui ont un niveau d’industrialisation plus élevé.
Aminata SANOU
Stagiaire 

 

Source: Le Zenith Bale

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