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Ministère de la Fonction publique : erreurs de jugement et des victimes innocentes

Encore l’épineuse question de formation des fonctionnaires de l’Etat Malien.

Sommes-nous encore dans un Etat de Droit ? Si oui ; Madame le Ministre de la Fonction Publique et des Réformes de l’Etat peut toujours revoir sa position de refus catégorique d’octroyer des autorisations de participation à des concours et des congés de formation professionnelle.

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Les décisions personnelles quelque soit le rang qu’on occupe ne peuvent se substituer aux textes de toute une Nation sérieuse.

En République du Mali leDECRET N° 05-164/ P-RM DU 6 AVRIL 2005 FIXANT LES MODALITES D’APPLICATION DU STATUT GENERAL DES FONCTIONNAIRES “, dans son Paragraphe 4 traitant du congé de formation confère le droit à la formation à tous les fonctionnaires du Mali. Les modalités de jouissance de ce droit sont précisées dans les articles 103 et 104 du même paragraphe.

En somme, un paradoxe se pose dans l’application du décret sus cité. Le gouvernement du Mali à travers son ministre de la Fonction publique et des Réformes de l’Etat fait, peut être sans trop le savoir du tort à certains fonctionnaires qui se trouvent ainsi lésés dans leurs droits à la formation.

Madame le ministre de la Fonction publique et des Réformes de l’Etat dans sa volonté affichée de redresser des pratiques pas trop recommandables dans les départs pour les formations professionnelles de certains fonctionnaires indélicats ; frappe du coup tous les partants pour lesdites formations et pénalisant  ainsi certains fonctionnaires dont le seul tort est de vouloir passer par les voies légales pour leurs formations.

Ces tentatives de redresser cette question sont très louables, mais à un certain niveau il y a lieu de poser ces actions avec discernement.

S’il y a eu des indélicatesses dans les façons d’aller à ces formations chez certains fonctionnaire qui y vont avec cette logique en se disant que c’est le « Mali on trouvera un arrangement après »; il faut reconnaître aussi que Madame le Ministre est en train de faire du tort à certains qui ne sont que des victimes. Bon nombre de ces fonctionnaires ont fourni des dossiers en bonne et due forme avec les avis favorables de leurs chefs hiérarchiques pour les formations professionnelle sollicitées. Ici, il s’agit des fonctionnaires du corps de la Santé. L’Institut national de formation en sciences de la santé de la République du Mali ouvre le concours avec les quotas linéaires et professionnels. L’accès à la salle d’examen pour les professionnels est conditionné à la présentation d’une autorisation de participation au concours.

Dans la pratique, à cause de la lourdeur administrative, les candidats ont toujours été acceptés dans la salle d’examen sous réserve de présenter des preuves que les formalités d’accès à l’autorisation sont bien remplies. Les choses se sont passées ainsi jusqu’en 2015 où des candidats professionnels qui ont fait succès à leur concours se sont vus refusés la formalité de l’autorisation de participer au concours et les congés de formations sans doute.

Et ceux-ci sont considérés comme des tricheurs juste parce qu’un administrateur n’a pas fait son travail à temps pour que le demandeur qui a rempli toutes les formalités avec les avis favorables, ait leurs autorisations de participation aux concours avant le jour J. Le concours est organisé par une entité de l’Etat, les quotas sont fixés pour les linéaires et les professionnels, des gens passent à ce concours et on leur refuse leurs droits.

Si madame le ministre veut redresser la situation, c’est très juste mais qu’elle ne perd pas de vue que toutes les lois rétroactives posent des problèmes. Il aurait été plus indiqué de voir les dossiers des uns et des autres avec soin voir les dates d’enregistrement des dossiers, leur conformité ; et maintenant avec les nouvelles technologies de l’informatique, ce  n’est vraiment pas « boire la mer »  et c’est ainsi que les décisions prises allaient être sages et sans équivoques.

Pour la suite, elle allait être ferme avec ceux qui doivent délivrer les autorisations et les inviter à être au travail, donner des instructions fermes à l’Institut national de formation en sciences de la santé (I.N.F.S.S) de ne plus accepter des candidats qui n’auront pas leurs autorisations de participer au concours. Mais si sa décision de ne pas donner d’autorisation frappe les candidats de la session de 2015, cela relèvera de l’abus de pouvoir.

Le comble est qu’il y a eu trop de bavures autour de cette question. A un premier niveau de suivi des dossiers, il a été donné aux fonctionnaires demandeurs des autorisations de participation aux concours, d’entendre qu’il y a juste des points de discussion entre les trois ministères à savoir la Santé, l’Enseignement supérieur et la Fonction publique par rapport aux niveaux et catégorisations des diplômes qui sanctionnent les formations des agents de la santé et que c’est le point qui bloquait la délivrance des autorisations.

Si cela y est, en quoi cela concerne les fonctionnaires dans leurs droits ? Ça c’est une guerre entre départements gouvernementaux.

Les collègues de ces fonctionnaires qui relèvent des collectivités, qui ont concouru dans les mêmes conditions, ont pu avoir leurs autorisations et comment est-ce que cela est arrivé ?

En fin madame le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat avec tout votre zèle, vous devez être en mesure de donner au moins une explication sur le fait que des fonctionnaires du même groupe a eu son autorisation.

Mesdames et messieurs les dirigeants de ce pays ; on a eu au Mali notre dose depuis les évènements de 2012. Le peuple a assez souffert des ennemis du pays dans le septentrion. Laissez au moins les citoyens loyaux qui ne savent pas prendre des fusils pour revendiquer, jouir de leurs droits.

 

 

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