Les responsables du nouveau mouvement politico-militaire créé au début du mois a Ménaka étaient face à la presse le jeudi dernier au Grand hôtel de Bamako. Objectif, expliquer aux journalistes leur vision et leur position par rapport au processus de sortie de crise en cours.

En effet, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) est une  scission du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), l’un des principaux groupes à l’origine de la rébellion indépendantiste et signataire de l’accord de paix conclu en juin 2015.

Tous originaire de Ménaka, les responsables du MSA entendent représenter « l’ensemble des communautés ». Une manière pour ces Touaregs Daoussak de critiquer l’omnipotence des Ifoghas dont ils évitent soigneusement de prononcer le nom.

En outre, ils s’engagent également à faciliter la mise en œuvre de l’Accord pour la paix d’Alger dans leurs zones d’influence respectives tout en organisant une rencontre intercommunautaire des populations concernées dans un bref délai sous l’égide des chefs de fractions, notables et autorités religieuses.

« L’accord c’est la référence pour le règlement  de la crise et nous ferons tout pour sa mise en œuvre avec les autres acteurs », a indiqué Alla Ag Elmehdi

Pour le coordinateur du MSA, le mouvement  a, à sa tête, une équipe de 10 membres, 5 politiques et 5 militaires. Il s’agit de Moussa Ag Acharatoumane, colonel Assalat Ag Habi, Alla Ag Elmehdi, colonel Intallat Ag Saydi, Yehia Ag Jadi.
Le Mouvement pour le salut de l’Azawad, a rappelé son coordinateur, est  composé de toutes les ethnies de l’Azawad. Des discussions entre le MSA et les mouvements membres de la CMA (MNLA, HCUA, MAA) auront lieu dans les jours à venir.

Les responsables du MSA ont enfin lancé un appel pressant aux acteurs en conflit  à Kidal pour faire du dialogue la seule voie de règlement de leurs différends