Le Mali a annoncé en début de semaine de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle sur l’extraction artisanale de l’or. Le pays va exiger des permis pour les petits mineurs et créer 200 coopératives, avec l’aide de la Banque mondiale, dans le cadre d’une initiative visant à officialiser le commerce par des intermédiaires.
Selon le ministre de l’Économie, le Mali a pour ambition de passer de la 3ème place à la 2ème des pays producteurs d’or en Afrique. Et ces nouvelles mesures lui permettront d’augmenter sa production totale de 15%. « Nous pouvons passer au deuxième rang en Afrique », a déclaré Lamine Traoré.
Selon les autorités, « le Mali perd jusqu’à 15 tonnes par an – soit environ 860 millions de dollars au prix d’aujourd’hui – de la production artisanale d’or, qui est sortie clandestinement du pays. Ses taxes à l’exportation favorables encouragent également les fournitures à entrer illégalement dans le pays avant d’être expédiées ».
Le Mali a adopté un Code minier qui est entré en vigueur en fin 2020 et qui a établi des plans de réforme du secteur, sans qu’aucune mesure n’ait encore été mise en œuvre.
La production industrielle d’extraction d’or du Mali est estimée à 70 tonnes pour 2021 et pourrait atteindre 80 tonnes dans les années à venir alors que le pays est en train d’encadrer l’exploitation minière artisanale, en plus d’autres actions en cours, selon les chiffres officiels du ministère des Mines.
BD
Source : Journal du Mali avec Financial Afrik