Lors de cette rencontre pluriacteurs de l’industrie extractive ouest-africaine, les participants ont encouragé les pouvoirs publics maliens à « aligner toutes les compagnies minières sur un seul régime juridique et créer les conditions pour un secteur minier mieux diversifié et intégré à l’économie nationale ». Malgré sa place de leader dans la région, le Mali tire peu profit de ses ressources extractives.
Le potentiel minier du pays est encourageant, même si son exploitation est souvent « entravée par un manque considérable d’infrastructures, mais aussi et surtout de capacités en ressources humaines et de services de qualité », notent les experts.
Pour insuffler une dynamique nouvelle, la participation des entreprises locales dans l’industrie minière doit être une réalité. « Il faut encadrer et accompagner les PME/PMI nationales afin de mieux répondre aux besoins du secteur extractif en termes de fourniture locale », estiment les panelistes de cette rencontre de haut niveau. L’évènement a regroupé des spécialistes de six pays de la sous-région : le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, la Côte d‘Ivoire et la République de Guinée Conakry.
Par ailleurs, une remarque non moins importante des experts sur le Mali, a été la concentration de ses sites miniers au sud du pays : « il n’y a aucun titre minier délivré dans la région du Nord, aucune activité pétrolière », précise Boureima Cissé, membre de l’ITIE Mali, initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Autre précision de taille sur une nuance répétitive au sujet de l’exploitation illicite des ressources minières au nord du pays. Selon Boureima Cissé, membre de l’ITIE Mali « l’idée selon laquelle l’armée française fait main basse sur les ressources minières au Nord du Mali relève de pures allégations ».
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews