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Migration : UN EXAMEN MULTIDIMENSIONNEL FACE A UN DEFI MULTIFORME

Environ 300 acteurs d’horizon divers discutent, depuis hier, à l’hôtel Radisson, de la migration dans toute sa complexité et ses nombreuses implications.

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Dénommée « Concertations sur les questions migratoires au Mali », cette rencontre, première du genre, promet un véritable travail de communication sur tous les aspects de la migration afin d’éclairer l’opinion nationale sur le rôle de chaque acteur dans la gestion de ce phénomène. C’est aussi une opportunité pour dégager les types de relations à construire avec les pays d’accueil.
L’ouverture des travaux était présidée par le Premier ministre, Abdoulaye I. Maïga, en présence du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Dr Abdramane Sylla. On notait, en outre, la présence de plusieurs membres du gouvernement.
La migration, censée être au cœur de la fécondation de la culture universelle, est en passe de devenir une véritable tragédie par les pertes nombreuses en vies humaines. Aborder ce thème, ce phénomène naturel de déplacement des hommes dans l’espace, nécessite un examen profond et multidimensionnel. D’où cette initiative du ministère en charge des Maliens de l’extérieur qui rassemble des représentants des départements ministériels, des missions diplomatiques et consulaires, des organisations de la société civile, des élus locaux, des associations de migrants autour de la problématique. Il s’agit d’examiner la migration, avec une approche humaine et de solidarité.
En trame des discutions, il y a plusieurs thèmes se rapportant notamment aux « textes législatifs et réglementaires en matière de migration », à « la problématique genre et migration », aux « rôles de la société civile dans la gestion de la crise migratoire » et aux liens entre la migration et des sujets comme la sécurité, les droits de l’Homme et le développement.
Toutes ces thématiques s’imbriquent et touchent de nombreux domaines d’actions politiques. « C’est pourquoi, a soutenu le ministre Abdramane Sylla, nous avons mis à contribution tous les départements ministériels et les organisations de la société civile intéressées par les questions migratoires ». Se référant au président de la République, le ministre Abdramane Sylla s’est dit convaincu que la diaspora malienne recèle un ensemble d’expériences et de compétences disponibles pour servir le Mali. Point n’est besoin de rappeler l’importance capitale que joue notre diaspora dans le processus de développement du pays. Les transferts de fonds de cette diaspora, malgré la crise économique dans certains pays d’accueil et l’instabilité politique dans d’autres, sont en forte augmentation d’année en année. A titre illustratif, en 2016, les Maliens de l’extérieur ont transféré 483,3 milliards de Fcfa par les services financiers formels. La projection pour 2017 est estimée à 497,7 milliards, selon la Banque centrale de Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Pour le ministre Sylla, il revient alors à notre pays de valoriser ce potentiel. Et des actions ont été entreprises à cet effet. D’autres sont en cour. Au niveau national, les plus hautes autorités ont, depuis 1991, perçu la nécessité de mettre en place un cadre institutionnel de gestion de la diaspora et de la migration. En plus des structures créées, le gouvernement a conçu et adopté la Politique nationale de la migration (PONAM) qui est désormais le cadre de référence en matière de gestion de la migration dans notre pays. A travers cette Politique, l’Etat s’engage à répondre aux problèmes d’emploi et de perspectives économiques des jeunes issus des zones de départ. De nombreux projets sont initiés dans ce sens (au niveau des zones à forte migration) par une stratégie d’insertion et de réinsertion qui constitue l’une des meilleures alternatives de lutte contre la migration irrégulière.
En dépit des efforts, nos compatriotes n’échappent toujours pas aux refoulements, rapatriements et reconduites aux frontières, ainsi qu’à la tragédie des disparitions dans le désert ou dans la Méditerranée. En 2015, selon le ministre, le Mali a enregistré 376 jeunes morts noyés dans la Méditerranée. Et les statistiques ne sont pas exhaustives, car elles ne prennent pas en compte les disparitions sur les autres corridors (déserts, fleuves, routes…).
M. Sylla a aussi révélé qu’un nombre important de jeunes Maliens séjourne dans les centres de rétention en Europe. Par exemple, en Italie, plus de 10 000 jeunes présumés maliens vivent sans espoir et dans des conditions qui ne sont pas enviables. « Ces concertations nous permettront de prendre des mesures urgentes afin de sauver des vies en danger », a souhaité le ministre Abdramane Sylla, convaincu que la rencontre tiendra toutes ses promesses.

Issa DEMBELE

 

Source: essor

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