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Migration intra-africaine: l’AME donne la parole aux migrants

L’Association malienne des expulsés (AME) a organisé, hier mardi, sa traditionnelle journée annuelle des migrants au Carrefour des jeunes de Bamako sous le thème : Migration intra-africaine, réalités, enjeux et défis. Les familles des migrants, les partenaires et associations frères de plusieurs pays voisins ont assisté aux activités de ce rendez qui a permis de donner la parole aux migrants ou à leurs familles. Débats, projections de films ont été les temps forts de cette journée.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par la conseillère chargée du suivi de la Politique nationale de la migration au ministère des Maliens de l’extérieur, Mme Sidibé Mahawa Haïdara. C’était en présence du président de l’AME, Ousmane Diarra, et de la représentante du partenaire de l’ONG Médico internationale, Mme Sabine Ekart.

Ousmane Diarra a indiqué que la journée visait à donner la parole aux migrants et à leurs familles pour s’exprimer sur les réalités vécues dans leurs aventures respectives afin de réfléchir sur les alternatives possibles. Le choix du thème de cette année, dit-il, vise à mettre l’accent sur les mouvements migratoires à l’intérieur du continent africain et précisément dans la zone CEDEAO. Si les Africains rencontrent des difficultés en Europe ou dans les autres continents, les Africains ne sont pas l’abri de ces mêmes contingences sur leur propre continent. Car il n’est plus rare de voir un pays africain refouler ses frères africains. Toute chose qui amène aujourd’hui l’AME à mettre la question sur la table et devant les autorités.

Ousmane Diarra s’est surtout réjoui des efforts déployés par nos autorités, à travers le département des Maliens de l’extérieur, en faveur des Maliens en difficulté en Angola, avant d’informer que son association a accueilli, cette année déjà plus d’un millier de Maliens refoulés de l’étranger.

Sabine Ekart a salué et félicité l’AME pour ses 23 ans d’existence et les 11 ans de partenariat avec son organisation, Médico international. Selon elle, la migration intra-africaine, une réalité et une pratique socio-culturelle et économique reconnue en Afrique, est largement ignorée en Europe. Aussi, en mettant en place une politique d’externalisation de ses frontières en Afrique, les États et sociétés européens ignorent largement les effets négatifs de ces politiques sur la mobilité en Afrique même et les conséquences néfastes pas seulement pour les migrants souffrants de ces politiques : bloqués, stigmatisés, privés de leurs droits et de leurs aspirations, mais aussi pour les sociétés concernées.

Quant à Mme Sidibé, elle a surtout expliqué aux participants l’effort d’élaboration par le gouvernement du Mali d’une politique nationale de la migration avant de les inviter à s’approprier du document.

« Le gouvernement élabore les politiques, la réussite de leur mise en œuvre dépend de l’implication de tout le monde », a-t-elle interpelé.

Selon des statistiques officielles, sur 10 migrants africains, seul deux prennent le chemin de la méditerranée, le reste se dirige vers les autres pays du continent, d’où l’importance de la migration intra-africaine.

Il faut noter que les dimanche et lundi derniers, à l’initiative de l’AME, plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine étaient à Bamako, pour l’élaboration d’un Plan d’orientation stratégique triennal sur le droit d’asile et surtout le droit de mobilité sociale dans la sous-région. Il s’agissait de contribuer à l’augmentation du niveau d’engagement des acteurs des sociétés civiles membres en faveur de la liberté de circulation et du respect des droits des hommes en Afrique de l’Ouest.

Par Sidi Dao

Info-matin

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