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Micro-trottoir sur la probable dissolution des partis politiques: Les avis divergent

Sur la probable décision du gouvernement de dissoudre les partis politique, nous avons tendu notre micro à quelques citoyens dans la ville de Bamako pour accueillir leurs avis. Lisez !

 

Abdoulaye Kalapo, un citoyen : « Je ne vois ni leur rôle ni ce que ces Partis ont apporté de bon toutes ces années »

« Qu’ils dissolvent tous ces partis politiques. On veut Assimi aussi longtemps que possible. Une fois que le pays aura retrouvé la paix et amorcé son développement, ils pourront revenir. Moi personnellement, je ne vois ni leur rôle ni ce qu’ils ont apporté de bon au Mali durant toutes ces années. Il faut aller dans certaines localités  pour voir les dangers que ces politiciens ont semés dans le pays. Ces endroits, qui sont un territoire malien, avaient été transformés en repères de Djihadistes à l’époque des politiciens. C’est grâce à Assimi qu’on a pu les récupérer. S’ils parlent aujourd’hui d’élections, c’est parce que le pays est stable. Que le Président Goïta  prenne la décision d’envoyer tout le monde faire campagne dans ces zones, on verra s’il y aura des élections ou pas. C’est nous qui votons, et si nous ne voulons pas d’élections, je me demande ce qu’ils veulent. Moi, je suis totalement contre les partis politiques maliens ».

 

Fatoumata Diabaté étudiante : «Ils doivent être suspendus et non dissous »

 

« Je ne dirais pas que je suis pour ou contre la dissolution des partis politiques par ce que déjà la politique fait partie de la gouvernance d’un pays et sans la politique je pense pas qu’on ne peut parler de gouvernance ou bien d’un pays démocrate. Pour le cas du Mali, je pense que les partis politiques doivent être suspendus d’abord pour un bout de temps, afin que les autres aussi puissent faire leur preuve. En tout cas, les dissoudre complètement peut être à l’origine d’un conflit. Et ça peut mettre en jeu la démocratie, le multipartisme. Moi personnellement, je pense qu’ils doivent être suspendus et non dissous ».

 

Saba Ballo, Journaliste: « cette dissolution des partis est un retour à la dictature »

 

« Si nous sommes convaincus que le Mali est un État de Droit, alors la dissolution des partis politiques est une violation flagrante de la Constitution. Parce que le multipartisme est garanti par la Constitution du 23 juillet 2023. On ne peut aimer une chose et son contraire. Les autorités actuelles qui optent pour la dissolution, il faut dire ainsi, ont même créé des partis politiques depuis leur accession au pouvoir. Sur ce principe, chaque malien peut créer un parti, selon la Constitution. Le parti unique a géré le Mali ici pendant des années. Cela n’a pas pu résoudre les problèmes du Mali. Donc, le problème du Mali n’est pas une question de parti politique mais plutôt une question de leadership. Nous connaissons des politiciens qui travaillent mieux qu’un Président. Pour preuve, Yeah Samaké de Ouéléssebougou a pu construire une cinquantaine de salles de classe au Mali sans aucune aide financière du gouvernement malien. Il faut aussi reconnaître que des politiciens ont pillé le Mali. Toutefois, en orientant les politiques sur de nouvelles bases, nous pouvons revoir les critères de création des partis politiques, et l’attribution de la subvention du gouvernement aux partis  (aide aux partis). De mon avis, cette dissolution des partis est un retour à la dictature. Il s’agit de supprimer les partis pour s’éterniser au pouvoir, c’est ça, l’objectif visé de cette dissolution ».

 

Issiaka Sidibé, Chef d’Entreprise : « Je pense qu’on peut vraiment durcir les conditions de création des Partis politiques qui n’auront pas d’effet rétroactif »

 

« Je ne suis pas pour la dissolution des partis politiques. Je pense qu’on peut vraiment durcir les conditions de création qui n’auront pas d’effet rétroactif. C’est-à-dire, ceux qui sont créés déjà, qu’on les maintienne, mais, il ne faut pas durcir les conditions pour que dans le futur, qu’on ne crée pas les partis de manière banale. En ce qui concerne les partis dont on soupçonne qu’ils ne se conforment pas à la charte des partis politiques, on peut inviter tous les partis à déposer les rapports, tout ce qui est exigeant, et faire auditer ça et donner un ultimatum à tous les partis qui ne sont pas conformes, sous peine de dissolution. De cette manière, avec les partis qui ne remplissent pas ces conditions et qui n’arrivent pas à se conformer, seront dissous. C’est la bonne option. Dans le contexte dans lequel nous nous trouvons, il ne faut pas crisper davantage le contexte socio-politique. Je pense que le fait de dissoudre les partis va crisper la situation. Et nous n’avons pas intérêt à cela. Ce sont des rumeurs qui circulent. Nous n’avons pas besoin de crisper la situation. D’apaiser, de décrisper, de calmer les gens, de réunir le plus grand nombre de Maliens autour d’un idéal pour qu’ensemble, nous pouvons discuter sur des échéances qui sont possibles dans un futur très proche, à savoir les élections qui peuvent être tenues ».

 

Moussa Sacko, conducteur de Moto-taxi: « Tout le monde veut que le pays évolue, et avec ces partis politiques, on aura tout sauf de l’évolution »

 

« Je suis d’accord avec cette décision du gouvernement. Tout le monde veut que le pays évolue, et avec ces partis politiques, on aura tout sauf de l’évolution. Le pays a toujours été entre leurs mains depuis bien avant notre naissance, et pourtant, on danse toujours la même musique. Maintenant que les militaires sont venus à notre secours, on peut dire Dieu merci. Leur méthode est un peu dure, mais il faut aussi comprendre que pour évoluer, il faut accepter de perdre certaines choses, accepter la souffrance. Si les partis politiques reviennent, ce sera encore pour nous faire espérer avec leurs belles paroles. Donc, supportons cette souffrance pour vivre mieux plus tard ».

 

Karim Koné, enseignant à la retraite : « Je ne pense pas que les partis politiques aient des solutions pour stabiliser le pays »

 

« Pour moi, ils peuvent partir et c’est une bonne initiative. Les dirigeants actuels sont sur la bonne voie, ils font bien leur travail, ils savent pourquoi ils sont là. Vu les moments difficiles que le Mali traverse, je ne pense pas que les partis politiques aient des solutions pour stabiliser le pays. Le mieux, c’est que les politiques s’en aillent sans faire trop de  bruit ».

 

Fatoumata Sissoko et Fatoumata Yayi Sangaré, (Stagiaires UCAO)

Source : Le Sursaut

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