L’ancien président de l’UEFA, suspendu pour quatre ans, est sorti de son silence ce jeudi dans les colonnes du Monde. Pas revanchard, mais rancunier.
Un an après sa dernière intervention publique, l’ancien président de l’UEFA et candidat à la Fifa Michel Platini a repris la parole dans les colonnes du Monde pour commenter une enquête du journal sur les dessous de sa disgrâce. Un an qui lui a permis de suivre l’Euro de loin, «comme un téléspectateur, bière pizza, amis», mais aussi de réfléchir à sa fin de carrière institutionelle, entérinée par une suspension réduite de six à quatre ans par le TAS. «Les diverses instances internes de la Fifa ont été instrumentalisées par les personnes qui tiraient les ficelles. J’ai toujours vécu dans l’espoir qu’elles diraient la vérité. Mais ce n’est jamais arrivé. Ce sont les membres de l’administration qui donnent de l’argent aux fédérations nationales. Cela leur donne un grand pouvoir, on leur tire le tapis rouge. C’est eux les patrons, à la Fifa», explique le Français.
«Il n’y a pas un mec qui s’est levé au niveau des Fédérations nationales»
L’ancien patron de l’UEFA avoue qu’il est encore «prématuré» pour lui de dire s’il voudra revenir dans le jeu politique, surtout qu’il s’attendait à plus de soutien : «Je suis un peu dans la déception par rapport à tout ce que j’ai fait pour le football. 99% des gens m’ont soutenu mais seuls 1% m’ont aidé. Il n’y a pas un mec qui s’est levé au niveau des Fédérations nationales. Au niveau de la Fédération française, j’espère avoir un signe à l’avenir.» Surtout qu’il confirme que pour lui, «ce n’est pas terminé».