Le Réseau des dames de demain du Mali (RDDM) a tenu un point de presse, le vendredi passé à la Maison des femmes à Bamako, sur le thème : “rôle des médias pour l’abandon de la pratique de l’excision”. C’était sous la direction de la secrétaire générale du RDDM, Tara dite Fatoumata Zoumana Traoré.

Selon la secrétaire générale du RDDM, l’excision est une pratique ancrée dans la société malienne avec un taux de prévalence de 89 %. A ses dires, 73 % des femmes âgées de 15 à 49 ans et 70 % des hommes de ce même âge sont favorables au maintien de l’excision au Mali. Alors que l’excision est une violation flagrante de l’article 1er de la Constitution qui dit que la personne humaine est sacrée et inviolable, a déclaré la secrétaire générale du RDDM, Tara dite Fatoumata Zoumana Traoré.

A l’en croire, le Mali a ratifié plusieurs instruments internationaux et régionaux dont la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes de 1948.

C’est dans cette veine, a-t-elle souligné, que les jeunes du RDDM, après analyse et constat, ont décidé de faire des jeunes les acteurs de développement pour éradiquer cette pratique. Et plus et particulièrement faire des hommes de médias les principaux acteurs pour freiner la mutilation génitale féminine.

Tara dite Fatoumata Zoumana Traoré a invité les autorités, les leaders religieux et coutumiers et les praticiennes traditionnelles à l’abandon de cette pratique néfaste. Selon elle, ces différentes composantes de la société ont le monopole d’influencer et d’impacter sur la communauté. Elle a sollicité leur implication à travers des sessions d’informations et de sensibilisation mais aussi à travers les débats dans les médias afin d’endiguer ce fléau.

Moribafing Camara

Source: L’Indicateur du Renouveau