Six États votaient dimanche 2 juin pour des élections locales. Deux États devaient également choisir leurs gouverneurs, en plus de certains postes de maires et de députés locaux, notamment. Les résultats officiels ne sont pas connus, mais le parti présidentiel semble largement vainqueur.
Cela faisait 30 ans que le Parti d’action national (PAN), dirigeait l’État de la Basse-Californie. Mais après le scrutin de ce dimanche 2 juin, une page se tourne. Le candidat conservateur n’obtiendrait qu’entre 19 et 22% des suffrages, très loin du candidat de la formation présidentielle Morena, avec près de 50% des voix. Un résultat qui en dit long sur le déclin de cette formation qui a pourtant dirigé le pays pendant douze ans, jusqu’au départ de Felipe Calderon fin 2012.
Un résultat qui en dit également long sur la mainmise de Morena au Mexique. Cette formation, créée il y a moins de dix ans par Andres Manuel Lopez Obrador (plus connu sous le nom d’AMLO), dirige désormais six États, après avoir également remporté l’État de Puebla, le 2 juin.
Reconfiguration malgré la faible participation
Un résultat qui confirme enfin la reconfiguration en cours du paysage politique mexicain, malgré la faible participation. Si le PRI, le parti de la révolution institutionnelle semble tenir le choc, le PAN et le PRD, le parti de la révolution démocratique, ont perdu de leur superbe. Le PRD ne compte plus que deux gouverneurs, alors que le PAN en conserve tout de même huit.
Des résultats qui vont être fêtés comme il se doit par Morena – formation politique créée en 2011, mais enregistrée en tant que parti politique seulement depuis 2014 –, alors qu’AMLO vient de franchir le cap des six premiers mois à la tête de l’État, avec pour seul leitmotiv la poursuite de sa politique d’austérité.
RFI