Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini a exhorté lundi soir ses compatriotes à prier pour leur pays en proie aux exactions de groupes armés, à l’occasion de la fête de l’Aïd el-Fitr, la fin du mois du ramadan, que le Niger célébrera ce mardi comme d’autres pays musulmans.
“Dans un contexte sous-régional où des individus sans foi ni loi cherchent à semer le chaos et la désolation dans nos pays, nous nous devons de prier Dieu pour qu’il protège nos populations contre ces forces du mal”, a-t-il indiqué dans un message diffusé sur les chaînes publiques nigériennes.
M. Rafini a également demandé de prier pour le repos de l’âme des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) “qui ont perdu leur vie au cours de leur noble mission de sécurisation des populations et de défense de l’intégrité territoriale” du Niger. Il a aussi renouvelé, au nom du président Mahamadou Issoufou, ses condoléances aux familles des disparus et un prompt rétablissement aux blessés.
Le Niger, à l’instar d’autres pays du Sahel, fait face dans certaines de ses zones frontalières aux exactions sur trois fronts d’organisations terroristes et de bandits armés qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 de Moammar Kadhafi, de groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements dans le nord du Mali et, enfin, du groupe terroriste nigérian Boko Haram qui sème la terreur depuis 2009 dans la région de Diffa (sud-est).
A cela est venu s’ajouter depuis près d’un an un nouveau foyer d’insécurité dans le sud-ouest du pays, au niveau de la région des “trois frontières” (Niger-Mali-Burkina Faso), entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.
Le 14 mai dernier, 29 soldats nigériens ont été tués et plusieurs autres blessés dans une embuscade tendue par des terroristes lourdement armés près de Tongo Tongo (ouest), non loin de la frontière malienne, selon un bilan officiel.