Le Pape François en rouge, couleur de la Passion, pour cette messe des Rameaux du 9 avril 2017 qui ouvre la Semaine Sainte, a béni les rameaux avant de célébrer l’Eucharistie à la quelle j’ai eu l’honneur, la chance et la joie de participer. C’est vous dire combien je suis comblé de pouvoir enfin faire ce pèlerinage et surtout participer à une telle célébration avec le Pape. Ceux de la confession musulmane qui ont pu faire leur pèlerinage à la Mecque me comprendront.
Je remercie beaucoup mon ami d’enfance et frère Bruno Maiga et sa femme, ma sœur Valentine pour m’avoir facilité ce pèlerinage. Et c’est avec eux que j’ai participé à cette célébration. Nous avons eu au cours de cette messe des Rameaux, une pensée particulière pour la Paix au Mali qui est et demeure la principale préoccupation des maliens.
C’est sous un soleil splendide, que le Pape François a célébré ce dimanche 9 avril la messe des Rameaux, qui ouvre la Semaine Sainte, sur la place Saint-Pierre fleurie de palmes. Devant une foule de fidèles portant des rameaux d’olivier, le Saint-Père a appelé à apprendre à voir Jésus en celui qui souffre aujourd’hui, comme Jésus a souffert sur la Croix, en cette célébration à la fois «joyeuse et douloureuse». Une célébration, a rappelé le Pape, qui coïncide aussi avec la 32è journée mondiale de la jeunesse fêtée cette année en diocèse.
Depuis 32 ans, le dimanche des Rameaux « est enrichi par la fête des jeunes ». Devant de très nombreux jeunes portant les drapeaux de leurs pays, le Pape s’est réjoui de la Journée Mondiale de la Jeunesse célébrée cette année au niveau diocésain. C’est à la fin de cette messe, que la Croix des JMJ a été transmise des Polonais de Cracovie, qui ont accueilli cette fête en juillet 2016, aux jeunes du Panama où est prévu ce prochain rassemblement mondial en 2019. Ce « moment toujours émouvant, d’horizons ouverts » est la conclusion de trois jours d’un forum international organisé à Rome, par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, en vue de la prochaine JMJ, mais aussi du Synode des évêques consacré aux jeunes en octobre 2018.
Dans le récit des Rameaux, raconte le Pape, lorsque Jésus est acclamé comme un roi en descendant du mont des Oliviers, « l’Évangile met en exergue l’enthousiasme des disciples, qui accompagnent le Maître par de joyeuses acclamations ». Un « enthousiasme qui a gagné les enfants et les jeunes de la ville, qui se sont unis au cortège par leurs cris » imagine le Saint-Père, en chasuble rouge. C’est la couleur de la Passion du Christ. Car si l’événement d’aujourd’hui est joyeux, il est aussi douloureux, « cette célébration a comme une double saveur, douce et amère » explique le Pape, car « le récit évangélique de sa passion est solennellement proclamé ».
Jésus « n’est pas un naïf qui sème des illusions, un prophète «new age», un vendeur d’illusions, loin de là : il est un Messie bien déterminé, avec la physionomie concrète du serviteur, le serviteur de Dieu et de l’homme qui va vers la passion ; c’est le grand Patient de la douleur humaine » insiste le Pape. C’est un appel à penser dès aujourd’hui, fête du Roi, aux « souffrances qu’il devra subir au cours de cette Semaine » Sainte, « aux calomnies, aux outrages, aux pièges, aux trahisons, à l’abandon, à la justice inique, aux parcours, aux flagellations, à la couronne d’épines…, et enfin à la via crucis jusqu’à la crucifixion ». Comme Jésus l’avait annoncé :« sa victoire finale passera par la passion et la croix ». Un parcours qui est aussi celui des fidèles qui veulent suivre Jésus, prévient François, et qui doivent demander « la patience de supporter notre croix : de ne pas la rejeter, de ne pas la jeter, mais en regardant Jésus, de l’accepter et de la porter, jour après jour ».
Ce Jésus, poursuit le Pape, qui est aujourd’hui fêté comme un roi et « ovationné », mais qui sait que « le «crucifiez-le» l’attend, ne nous demande pas de le contempler uniquement dans les tableaux ou sur les photographies, ou bien dans les vidéos. Non ! », met en garde le Pape. Il faut apprendre à voir Jésus dans le visage de l’autre qui souffre comme lui a souffert, car « il est présent dans beaucoup de nos frères et sœurs qui aujourd’hui connaissent les souffrances comme lui : ils souffrent du travail d’esclaves, ils souffrent de drames familiaux, de maladies… Ils souffrent à cause des guerres et du terrorisme, à cause des intérêts qui font mouvoir les armes et qui les font frapper. Hommes et femmes trompés, violés dans leur dignité, rejetés… Jésus est en eux, en chacun d’eux, et avec ce visage défiguré, avec cette voix cassée, il nous demande à être regardé, à être reconnu, à être aimé ». Car « c’est le même Jésus qui est entré à Jérusalem au milieu des rameaux de palmier et d’oliviers agités, puis a été cloué sur la croix et est mort entre deux malfaiteurs ».
Puisse cette ferveur de notre Foi ouvrir en meme temps nos coeurs pour recevoir l’autre, travailler avec l’autre, pour le bonheur de tous.
Le Mali va vivre ces jours à venir, un changement de gouvernement. Que le Seigneur Tout Puissant et Miséricordieux aide ces décideurs à un choix judicieux pour le bonheur du peuple malien. Que le slogan» Servir et non se servir» soit leur force.
Bonne fête à tous. Hosanna Hosanna.
Bonne semaine Sainte à tous pour cette dernière semaine nous menant à la Passion du Christ et à la fête de sa résurrection, PÂQUES.
Guillaume Mamadou
Hachim Diallo
Source: info-matin