Les hélicoptères de combat russes de type Mi 24 ont longuement survolé la zone aéroportuaire d’Abidjan, le mardi 29 août 2017.
Contrairement aux premiers tests effectués, le mercredi 31 mai 2017 peu après 8h, au cours desquels deux engins ont effectué des vols de reconnaissance et de contrôle, ces puissants appareils d’aviation étaient trois (3), le lundi dans les airs de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. De sources sécuritaires, ils couvraient un exercice grandeur nature de simulation d’une attaque terroriste d’envergure. Ce scénario démarre par la découverte d’un puissant projectile assimilé à une bombe orbitale contenant une charge explosive capable de souffler l’aérodrome d’Abidjan.
Dès lors, les « premiers » témoins alertent automatiquement les forces de défense et de sécurité, et surtout les unités spécialisées de la gendarmerie (artificiers). En sus, d’autres forces aguerries aux combats sont activées sans forcément être informées qu’il s’agit d’un exercice, « pour apprécier leur capacité de réaction en situation opérationnelle ». La bombe a-t-elle été déposée uniquement ou après la déflagration, les terroristes allaient-ils entrer directement en action ? Toutes les dispositions ont été prises. C’est pourquoi les Mi 24 ont reçu l’autorisation de décoller. Leur présence en l’air en cette période délicate, aura deux buts principaux.
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Dans un premier temps, c’est de protéger le matériel lui-même, et dans un second tableau, de sécuriser la zone. Car, ces hélicos de combat, dotés d’une puissance de feu, ont le fuselage qui résiste aux projectiles de toute nature une fois en opération. Mieux, au regard de ce grave incident, des avions de ligne qui ont déjà amorcé l’atterrissage ou sur le point de décoller pourraient être pulvérisés avec tous leurs passagers. Un drame à éviter. Et en pareilles circonstances, les Mi 24 ont la capacité d’escorter ou de protéger tout avion contre n’importe quelle bombe au décollage ou à l’atterrissage.
C’est pourquoi ils tournoient pour amortir l’effet de la bombe, auquel seul un Mi 24 peut résister. Les mêmes sources ont salué la prompte réaction de certains éléments des forces de défense, « habitués » à être en situation opérationnelle de manière régulière. Ce ballet inhabituel à l’aéroport avec des engins blindés et un fort contingent d’hommes lourdement armés a eu des conséquences immédiates. En effet, la peur panique a gagné plusieurs personnes qui ont fait circuler des Sms et appelé leurs proches pour éviter la zone de l’aéroport.
Certains ont même carrément rebrousser chemin. “Y a quoi encore ?”, s’est même écrié un accompagnateur au milieu d’une foule paniquée. Même émotion au niveau des taxis communaux de Koumassi dont certains ont carrément évité la destination de l’aéroport qu’ils desservent habituellement. En tout cas, cet exercice intervient, à la suite d’instructions laissées par le chef suprême des armées, le président Ouattara, à son départ d’Abidjan pour Paris. En effet, il a demandé aux grands commandements (Gendarmerie, Police et Armées) de renforcer leurs dispositifs dans plusieurs localités, et de « faire une ceinture de 100 km autour d’Abidjan », ajoutent nos sources. Cela, à la suite d’informations persistantes faisant état d’attaques terroristes, après celles perpétrées, il y a quelques jours, au Burkina Faso et au Mali.
M’BRA Konan
Source: linfodrome