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Menace d’expulsion massive de maliens d’Angola : Le gouvernement lève le voile sur le dispositif mis en place

Yaya Sangaré, ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine et Amadou Koita, ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, ont aminé le samedi 3 novembre 2018 le traditionnel point de presse du gouvernement. C’était au centre d’information du gouvernement du Mali (CIGMA). 

Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir : la situation des compatriotes maliens en Angola, les points qui ont été soumis en conseil des ministres le vendredi 2 novembre 2018, sous la présidence du Chef de l’Etat et les questions d’actualités.

Le ministre des Maliens de l’extérieur, s’est entretenu sur la question de la situation des compatriotes maliens vivants en Angola. Il dira qu’un communiqué du gouvernement Angolais a été publié sur les antennes de la radio nationale le 25 octobre 2018 et a annoncé une opération destiné à nettoyer, selon leur terme, les zones diamantifères et les petits commerces. Le ministre a indiqué qu’il y a deux opérations qui ont été déclenchées parallèlement, mais ce sont des opérations combinées.

La première opération est orientée vers tous ceux qui sont dans le financement de l’exploitation illégale du diamant en Angola, donc à l’encontre de tous les Angolais qui participent à l’installation des étrangers qui sont en situation irrégulière.

La deuxième opération portait sur les petits commerces. Les gens qui se sont installés anarchiquement sur les espaces publics ou dans les servitudes pour faire des activités auxquelles ils n’ont pas droits, parce qu’ils n’ont pas de document pour l’exercer. Il ya aussi le cas de ceux qui exercent ces activités, mais qui ne payent pas les impôts, et sans oublier le cas des grands criminels, notamment dans le vole des câbles électriques ou d’importation des véhicules de secondes mains interdites en Angola. « Il y a aussi, les vendeurs de téléphones au bord des routes », a-t-il énuméré.

Il y a la situation irrégulière dans laquelle se trouve un bon nombre d’étrangers, notamment de nombreux maliens et des ressortissants d’autres communautés étrangères qui se sont installées en Angola. Les plus fortes parmi ces communautés, sont les guinéens, les mauritaniens, les maliens, les ivoiriens et les sénégalais.

Selon lui, c’est une opération qu’on peut qualifier comme une opération de souveraineté parce que, avec le nouveau pouvoir, ils sont en train de travailler pour assainir les finances publiques et avoir des ressources afin de faire face à certaines charges du pays. « Le mot ou l’expression qui a alerté ou a créée un vent de panique au niveau de nos compatriotes en Angola, c’est que le communiqué a demandé à tous les angolais de dénoncer à la police tous les étrangers en situation irrégulière. Dans cette opération, les angolais, tout comme les étrangers sont visés », a-t-il déclaré.

Partant de cela, il a indiqué que l’opération a abouti à l’arrestation de beaucoup d’étrangers, surtout les congolais, de 200 000 à 230 000 personnes et reconduit à la frontière du Congo. Le ministre a précisé que dans cette vague d’exclusion beaucoup de communautés peuvent se retrouver, notamment des maliens. Mais dans l’état actuel des informations, en ce qui concerne le Mali, dès que les opérations ont été engagées, « nous avons cherché à savoir ce qui se passe dans sur terrain. Et nous sommes passés par le service de l’Ambassade du Mali en Angola, par le Conseil de base des maliens en Angola, et par d’autres structures pour savoir ce qui se passe. Les informations qui ont été données, c’est que les premières vagues d’arrestations ont concerné principalement les Congolais. Il n’y avait pas de maliens de façons officielles dans cette vague. Et nous avons demandé à ce qu’on puisse gérer cette affaire de façon collégiale ou concertée », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter, qu’en Angola il y a beaucoup d’ambassades africaines. En collaboration avec les ministères en charge des affaires étrangères, il a été décidé avec ces ambassades, d’envoyer une mission conjointe de ces pays. « C’est dans l’attente de la concrétisation de cette mission conjointe, qu’il y a eu beaucoup de bruits, comme quoi, il y a eu la violence perpétrée contre la communauté malienne », a-t-il indiqué.

Au regard des pressions sur le Mali, notre payer à chercher à avoir ce qui peut être fait surplace auprès des conseils de base pour les communautés malienne. « Le Mali est la seule ambassade à pouvoir amener des biscuits et de l’eau potable pour ceux qui sont dans les centres de détention. Malgré tout, il n’y a pas plus de 65 maliens qui ont été arrêtés. Dès qu’on aura le nombre précis, en ce moment le Mali est prêt à prendre toutes les dispositions pour rapatrier tous les compatriotes qui souhaitent quitter le territoire Angolais », a-t-il révélé. Avant d’ajouter qu’à cette date, à part le Mali, aucun pays n’a mis en place des dispositions pour venir en aide à leurs concitoyens. Et, d’ajouter qu’avec la collaboration du département en charge des affaires étrangère, des dispositions ont été prises pour que les compatriotes puissent sécuriser les documents et de se déclarer au niveau des ambassades et des consulats », a-t-il conclu.

Après avoir rappelé les points qui ont été soumis en conseil des ministres, le ministre de la jeunesse s’est prononcé sur les points d’actualités. Il s’agit de la visite du Président de la République dans la première région à Kayes, pour procéder à l’inauguration de la Centrale Thermique construite par la société ALBATROS et énergie du Mali-sa, d’un cout 84 milliards de FCFA avec une production de 158 MW.

Selon lui cette centrale thermique qui est le fruit du partenariat publique et privé, a été réalisée sur la base d’une convention de concession de 20 ans qui a été signée entre le gouvernement du Mali et la Société ALBATROS. Il a estimé que ce partenariat privé-public est à saluer car il permet de créer également 514 emplois dont 139 jeunes de AWADembaya.

Aussi, ALBATROS au cours de ses travaux a procédé à certaines actions sociales, notamment la réhabilitation du dispensaire de Awa Dembaya, la réalisation de 6 forages, l’aménagement des hectares pour les femmes pour la culture des légumes.

Ensuite, le Chef de l’Etat a profité de cette inauguration à Kayes pour visiter le chantier de construction du deuxième pont. Il a indiqué que les travaux, aujourd’hui sont réalisés à 50%. Que ce pont est d’une utilité extrêmement importante pour notre pays pour les importations et exportations. Selon lui la construction de ce pont va coûter plus de 36 milliards de FCFA, le financement est assuré à 100 M par le budget national. Qu’il y aura des aménagements des voiries urbaines à Kayes, ces travaux vont couter 19 milliards de FCFA.

Pour ce qui concerne le Premier ministre, il a annoncé qu’il a entamé une série de rencontres depuis quelques jours avec les acteurs sociaux, les syndicats, en prélude du forum social qui sera organisé. Ces rencontres visent à bien préparer ce forum, de créer les conditions d’un climat social apaisé. Il a été constaté également le démarrage de la réhabilitation des travaux de la route Kati-Didiéni. Pour Koita ce tronçon est extrêmement important pour l’économie du pays. Ces travaux qui ont démarré le 25 octobre 2018, se réaliseront sur une distance de 154 Km avec un coût de 78 476 000 000 fcfa, entièrement financé par le budget national.

 

Source: Bamada.net

 

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