Le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) a organisé hier un meeting au stade du 26-Mars. Le représentant du chérif de Nioro du Sahel à cette rencontre a, au nom de son mentor, demandé au chef de l’Etat de limoger le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, à la tête du Gouvernement pour le rétablissement de leur relation en baisse depuis la présidentielle passée.
Face à la montée vertigineuse de l’insécurité et de la dépravation des mœurs, le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) a initié ce dimanche au stade du 26-Mars un meeting de prières et de bénédictions. Il a été l’occasion pour Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM) et ses alliés en l’occurrence le Chérif de Nioro de cracher leur quarte vérités aux autorités du pays, principalement au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, en séjour en Ethiopie. Les deux initiateurs Mahmoud et Bouyé ont demandé ouvertement au chef de l’Etat de limoger le chef du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga. Cela fera la énième demande des leaders religieux.
Le représentant du chérif de Nioro, M. Sanogo, à la tribune a transmis les messages du chérif Bouyé Haïdara en ces termes: « IBK doit sauver son pays, se sauver lui-même et sa famille en faisant démettre le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, s’il fait ça, lui Bouyé n’aura plus de problème avec le président IBK. Si le président entend ce qu’il dit, tant mieux et s’il n’entend pas aussi, le jour qu’ils vont se lever, il n’aura plus de solution ». Une menace à l’endroit du chef de l’Etat en froid avec le chérif de Nioro depuis les élections présidentielles de 2018. « Quand IBK venait au pouvoir, lui Bouyé, lui a conseillé de ne jamais nommer Boubèye comme Premier ministre, ni ministre de l’Intérieur, et ni ministre des Finances », rappellera-t-il.
Le président du Haut conseil islamique, dans son intervention, a bondi sur les propos de l’émissaire du chérif de Nioro. « Le message qui vient d’être livré, s’il ne comprend pas comme ça, il va le comprendre autrement », indiquera-t-il. Il s’agit du départ du chef du gouvernement. A en croire le président du Haut Conseil Islamique, Soumeylou Boubèye n’est pas à sa première tentative de perversion des mœurs avec le manuel de l’enseignement de la sexualité complète. « Toutes les mauvaises lois, c’était lui quand il était ministre des Affaires étrangères », insistera-t-il.
Le président du Haut Conseil Islamique a dénoncé également l’immixtion de la France dans les affaires du pays. « La France nous a dirigé hier. Mais qu’elle continue de nous diriger encore aujourd’hui est inacceptable », a déploré l’imam Dicko. S’agissant du conflit du centre, il a dénoncé des mains invisibles dont ils ne tarderont plus à dévoiler les identités. Il a déploré l’impuissance révélée du gouvernement qui tarde à asseoir la paix dans cette partie du pays. Le président du Haut conseil islamique a touché du doigt l’épineuse question de l’insécurité dans le pays qui a couté la vie à des dizaines de personnes dont l’imam Abdoulaye Aziz Yatambaré.
Au cours de cette journée de prières, les organisateurs ont formulé des recommandations forte tendant à la stabilisation du pays.
Ousmane Daou
aumali.net