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Médecine traditionnelle africaine : UNE REGLEMENTATION S’IMPOSE

A l’instar de la communauté africaine, notre pays a célébré, hier, la Journée africaine de la médecine traditionnelle, instituée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour attester de l’importance de cette médecine dans les sociétés africaines.

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Le clou de l’événement était une rencontre entre les thérapeutes traditionnels, les décideurs et les partenaires, notamment l’OMS, à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) pour discuter des préoccupations essentielles liées à cette médecine.

La cérémonie était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Drissa Diallo, en présence du directeur général de l’INRSP, Pr Mamadou Souncalo Traoré. Y étaient aussi, le représentant résident de l’OMS, Lucien Manga, et de nombreux invités.

Pour le représentant de l’OMS, la médecine traditionnelle est une priorité dans nos pays puisque plus de 80% de nos populations font appel aux tradipraticiens. « Les pays de la région africaine ont accompli des progrès remarquables vers la promotion de l’utilisation efficace et sans risque de la médecine traditionnelle. Ainsi depuis 2000, le nombre de pays ayant élaboré des politiques relatives à la médecine traditionnelle est passé de 8 à 40 et celui de pays dotés d’instituts de recherche dans le domaine de la médecine traditionnelle de 18 à 28 », a expliqué M. Manga. Pour le représentant de l’organisation onusienne, en dépit de ces avancées réelles, 21 pays seulement sur les 47 Etats membres de la région, disposent de lois et réglementations régissant la pratique de la médecine traditionnelle.

Quant au Pr Mamadou Souncalo Traoré, il a précisé que c’est la 14è Journée africaine de médecine traditionnelle que nous célébrons, donc la pratique est bien installée dans nos habitudes pour assurer le plaidoyer. Il a également souligné que le processus de réglementation est bien enclenché dans notre pays.

A sa suite, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fait remarquer que la nécessité de règlementer les produits issus de la pharmacopée traditionnelle, a toujours été une préoccupation de nos autorités sanitaires et de l’OMS, pour la sécurité des populations. Il a souligné que le Mali est à l’avant-garde de la valorisation des ressources de cette médecine avant d’indiquer que notre pays s’est doté d’un département de médecine traditionnelle, relevant de l’INRSP et qui est un centre d’excellence de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).  Il faut savoir que le secrétaire général du ministère, lui-même, fait autorité dans le domaine  et a été, des années durant, le patron du département de médecine traditionnelle.

Il y a eu d’autres interventions, notamment celles du représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et du président de la Fédération malienne des thérapeutes et herboristes du Mali (FEMATH). Le thème de la journée était : « Réglementation des produits pharmaceutiques issus de la pharmacopée traditionnelle dans la région Afrique ». Il vise à engager des discussions utiles sur les dispositions règlementaires qui régissent cette médecine et d’en assurer la promotion afin que ses produits, notamment les médicaments traditionnels améliorés, soient plus accessibles.

Au cours de la journée, les différentes communications avaient trait au processus d’évaluation des produits issus de la pharmacopée traditionnelle, les autorisations de mise sur le marché des médicaments qui en sont issus, les expériences de tradipraticiens de santé, entre autres.

Valeur essentielle de notre société traditionnelle, la médecine traditionnelle, ne serait-ce qu’à travers les vieilles recettes de grand-mères, est un recours pour beaucoup, indépendamment des positions sociales, des revenus ou des niveaux d’étude. Aujourd’hui, cette médecine a connu une évolution remarquable : elle fournit des médicaments traditionnels améliorés disponibles dans les officines pharmaceutiques de la place et s’inscrit dans la complémentarité avec la médecine conventionnelle.
B. DOUMBIA

Source : Essor

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