” L’avenir de notre système éducatif dépend en partie de la qualité et de la crédibilité des évaluations” tels sont les maîtres mots du ministre de l’éducation nationale, Dr Amadou Sy Savane lors du déjeuner partagé avec les hommes de médias le samedi 18 mai dernier au centre international des conférences de Bamako (CICB). Objectif : solliciter l’accompagnement de la presse pour relever le défi de l’organisation des “examens propres et crédibles au Mali”.
Depuis un moment, le ministre Sy Savane a engagé des démarches auprès de tous les acteurs du système éducatif afin de s’assurer de la bonne marche du processus d’organisation des examens de fin d’année qui ont débuté, le 17 mai 2024, par les épreuves anticipées de l’enseignement fondamental, l’enseignement technique et professionnel. Tout comme l’année dernière, le souci du département de l’éducation est l’éradication des pratiques de fraudes en milieu scolaire qui mettent en cause et jettent actuellement du discrédit, sur les diplômes Malien à l’étranger, selon le ministre. Il faut noter que le département pour lutter contre ce fléau, avait développé et mis en place des systèmes innovants pouvant signaler les fuites des sujets lors des examens. Bien que ces systèmes ont montré toute leur efficacité lors des examens passés, le ministre a souligné d’autres améliorations sont en cours pour toujours rehausser le niveau des examens au Mali.
Parallèlement à cette première problématique, le ministre a fait part d’autres innovations sur le programme et le calendrier des examens dans le but de toujours rendre meilleure l’organisation des épreuves au Mali.
Ainsi contrairement aux autres années, les épreuves pratiques de l’enseignement technique et professionnel, notamment au niveau du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et du brevet de technicien (BT), seront, selon lui, organisées cette année en anticipée dans le soucis raccourcir l’écart entre la fin des examens et la proclamation des résultats.
Aussi, les programmations des examens de cette année ont tenu compte d’un certains nombres de facteurs déterminants, en lien, selon le ministre, avec le contexte socio culturel dans le but d’éviter des chevauchements dans le déroulement des épreuves. Il s’agit en effet, des épreuves du baccalauréat qui ont été repoussées après la fête de Tabaski, un peu en décalage à la directive de l’UEMOA qui fixe du 18 au 21 juin, les examens du baccalauréat dans les pays membres de l’organisation comme période unique pour tous les pays membres.
“Nous avons jugé utile de programmer le baccalauréat après la fête de Tabaski” a indiqué le ministre et d’ajouter que ” Cette année les examens du baccalauréat seront organisés à partir du 24 juin. Un léger retard par rapport à la date de l’UEMOA”.
Une occasion pour le ministre de rassurer que toutes les dispositions sont prises au Mali et ailleurs pour que les examens se passent dans les bonnes conditions. En outre le ministre a indiqué que les épreuves pratiques du baccalauréat technique et professionnel se dérouleront en anticipée à l’instar des autres années.
Le chef du département en charge de médication nationale a saisi cette occasion pour également rassurer de l’importance que les plus hautes autorités de la transition accordent à l’éducation des enfants d’où la tenue, cette année, des états généraux de l’éducation afin d’apporter des solutions idoines aux problèmes que connaît l’éducation malienne depuis plusieurs décennies.
Une ambition de refondation du système éducatif qui ne saurait, selon lui, aboutir sans l’organisation des examens ” propres et crédibles”. C’est pourquoi, à cette cette rencontre, le ministre a tenu à inviter la presse à s’impliquer davantage pour la sensibilisation des candidats, des parents l’élèves, des partenaires scolaires et de l’ensemble du monde éducatif sur les conséquences de la fraude et certaines mauvaises pratiques sur le devenir et l’avenir des enfants.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS