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Me Famakan Dembélé, président de l’as réal de Bamako en exclusivité: “Nous avons été champion en 2023, un titre qui nous échappait depuis près de 37 ans”

“L’Afrique parlera de l’AS Réal de Bamako dans les années à venir”

Porté en juillet 2022 à la tête du Réal de Bamako, l’un des clubs phares du Mali, qui avait par le passé fait les beaux jours du football malien, Me Famakan Dembélé, président de la commission ad-hoc du football féminin de la Fémafoot, membre du conseil exécutif de l’Association des clubs du football africain (Aca) a injecté du sang neuf pour ne pas dire une nouvelle vie à ce club phare de la capitale. Résultat, l’AS Réal de Bamako a été sacrée en 2023 championne du Mali, un titre qui lui échappait depuis 37 ans et occupe aussi, après 16 journées disputées, au moment où nous mettions sous presse, la tête du championnat national, à égalité de points avec ses rivaux le Stade malien de Bamako et le Djoliba AC.

Mais, Me Famakan ne veut pas arrêter en si bon chemin, car il ambitionne, dans son projet de développement du club, la création d’une académie de football pour le Réal, la construction d’un bâtiment administratif, d’un logement des joueurs, d’un terrain de basket-ball… Entretien exclusif !

Aujourd’hui Mali : Depuis quand vous êtes président de l’AS Réal ?

Me Famakan Dembélé : Je suis président de l’AS Réal de Bamako depuis le 12 juillet 2022 ce, à la suite de l’assemblée générale ordinaire. J’ai été élu pour un mandat de 6 ans.

A votre élection, quels étaient vos objectifs de départ ? Est-ce que à ce jour, on peut dire qu’ils sont atteints ?

Lorsque je venais  à la tête de l’AS  Réal, je me suis fixé des objectifs biens précis afin de donner au club toute la dimension et le respect qu’il imposait non seulement au Mali mais aussi en Afrique. Car faudrait-il rappeler que notre dernier titre de champion au niveau national remontait à 1986, soit 37 ans. Et Dieu merci, en moins de deux ans après mon élection, le club a été sacré champion. C’est l’occasion pour moi de saluer les joueurs, l’encadrement, les membres du bureau, les supporters et l’ensemble du public sportif malien qui ont cru en nous.

Toutes choses qui ont permis l’atteinte de ce résultat. Nous n’allons pas croiser les bras car les défis sont énormes pour la simple raison que le bureau que je dirige ambitionne, avec le soutien de tous les acteurs, de réaliser un programme que je considère ambitieux. Car en plus du championnat, il y a la Coupe du Mali que nous voulons aussi soulever, nous souhaitons aussi créer une académie de football pour le Réal, construire un bâtiment administratif, un logement des joueurs, un terrain de basket-ball parce que c’est un club omnisports. Aussi dans notre agenda figurent l’achat d’un car pour l’équipe, la construction d’un terrain synthétique, une salle de fitness, l’exploitation de la servitude du terrain.

Sur le plan continental, en Coupe Confédération africaine de football (Caf), le Réal est allé très loin en se qualifiant en phase de poule.  Ensuite, le Réal a passé le deuxième tour de la Ligue des clubs. En somme, je peux dire sans risque de me tromper que certains objectifs ont été atteints et le reste du travail est en cours.

Au-delà de tout ce que vous venez de citer, avez-vous d’autres perspectives de développement du club afin d’en faire une référence au Mali et en Afrique ?

En tant que dirigeant, je ne peux manquer d’ambitions et de perspectives pour le développement de notre club, mais c’est un travail d’étape et un travail d’équipe. Mais soyez sûrs d’une chose : dans les années à venir, l’Afrique parlera de l’AS Réal de Bamako car nous ne ménagerons aucun effort, aucun sacrifice pour redonner à ce club son lustre d’antan.

Aujourd’hui quelle place occupe l’AS Réal dans le championnat national ?

L’AS Réal est premier avec 33 points, en 16 journées et nous pensons continuer cette dynamique jusqu’à la fin du championnat pour conserver notre couronne et nous travaillons ardemment à cela.

Cependant, nous avons appris aussi que vous vous êtes séparés de votre entraîneur, quelles sont les raisons ?

Oui le Réal s’est séparé de son entraîneur Nouhoum Diané à sa propre demande. Il nous a fait savoir qu’il a eu une opportunité au niveau du Horoya de la Guinée-Conakry. Après échange, nous avons fait droit à sa requête en résiliant son contrat à l’amiable sans problème, son adjoint aussi a été remercié. Il a été remplacé pour le reste de la saison par Abdoulaye Amadou Coulibaly alias Lisa, un pur produit de l’AS Réal. Il a fait les équipes cadettes, juniors et seniors. Et puis, il est l’adjoint du coach Conty de l’équipe nationale U23. Lisa a pour adjoint Adama Traoré dit Boxeur, qui fut aussi capitaine emblématique de l’AS Réal de Bamako pendant des années. En quelque sorte, ce sont des enfants du Réal qui sont en train de coacher aujourd’hui le Réal.

Le club a-t-il des difficultés ? Si oui, lesquelles ?

Effectivement le club comme tout regroupement humain a des difficultés mais souvent comme on le dit le linge sale se lave en famille. Et de notre manière, nous cherchons à résoudre ces difficultés de façon constructive en mettant l’intérêt du club devant. C’est très important car le sport c’est la cohésion, l’union, l’entente. La division, la violence n’ont pas leur place au sein du sport et l’AS Réal de Bamako ne va faire exception à cette règle.

Dans votre présentation, vous avez souligné que vous êtes membre de l’Aca, qu’est-ce que cette organisation et quels sont objectifs ?

L’Aca est une association de clubs de football africains constituée conformément aux sections 9 et 17 et aux parties I et Il de l’annexe 4 de la loi sur les privilèges et immunités, chapitre 179 des lois du Kenya. Il a, entre autres, pour objectifs de sauvegarder et promouvoir les intérêts du football africain de club en particulier et du football de club en général ; représenter les intérêts des clubs africains au niveau africain et mondial ; fonctionner et opérer en conformité avec les statuts et règlements de la Caf et de la Fifa. Cette association vise aussi à développer et faire croître le football de club dans chaque association membre de la Caf et sur le continent africain ; de promouvoir, faire progresser et représenter les intérêts des clubs de football en Afrique et, le cas échéant, dans le monde entier, y compris dans le cadre du processus de dialogue social, et agir en tant que partenaire social le cas échéant. Elle ambitionne aussi d’augmenter la coopération et les partenariats dans chaque pays africain entre les clubs de football, le secteur privé, les gouvernements africains, les associations membres de la Caf et la Caf ; de contribuer au développement et à la croissance des compétitions africaines de clubs organisées par la Caf et la Fifa ; de coopérer et favoriser l’échange d’informations et d’expertise avec tous les clubs de football en Afrique et dans le monde pour ne citer que ceux-ci. En clair, il faut noter que c’est une association qui compte de nos jours dans le monde sportif africain.

Avez-vous besoin d’un accompagnement, au Réal ? Si oui, dans quel domaine plus précisément ?

Evidemment, nous avons besoin d’un accompagnement parce que la prise en charge d’un  club coûte très cher et nous avons aussi un projet ambitieux pour le club dont la réalisation nécessite surtout l’accompagnement des partenaires.  Aujourd’hui, il faut le reconnaitre, les difficultés des clubs africains et maliens c’est surtout au niveau des sponsorings sauf qu’au Mali nous sommes soutenus par Orange-Mali et Petro Bama. Je profite de cette tribune pour demander à tous les opérateurs économiques qui veulent une visibilité pour leurs sociétés de ne pas hésiter. Nous sommes prêts à les accueillir à bras ouvert pour un partenariat gagnant !

Vous avez un message à l’endroit des supporters et des partenaires du sport en guise de mot de la fin ?

Je tiens à remercier l’ensemble de la famille de l’AS Réal pour le choix porté sur ma modeste personne pour conduire les destinées de notre club. Je demande à tous les supporters, les joueurs, les responsables du club de se donner la main pour que l’équipe puisse atteindre tous ses objectifs.

Lavons notre linge sale en famille ! Je le répète : tout regroupement humain est confronté souvent à des problèmes. Le plus important, c’est de pouvoir transcender ces difficultés main dans la main pour faire face à l’objectif commun ; à savoir : la marche du club pour un avenir radieux, car c’est ensemble que nous réussirons cet objectif mais pas dans la division.

        Réalisée par Kassoum Théra

Aujourd’hui-Mali

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