Ce lundi 06 mai, le Comité syndical du Personnel de l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) a décidé de maintenir, tous les jours de la semaine, un sit-in de deux heures devant la Direction. Laquelle est accusée de mauvaise gouvernance.
Ce lundi 06 mai, M.Lassana Keita le président du Comité syndical indique que dorénavant toutes les activités académiques et administratives de l’INFSS seront suspendues jusqu’à la satisfaction intégrale de l’ensemble de leurs doléances. C’était lors du premier sit-in de cette matinée organisé tout juste après une assemblée générale du Personnel tenu dans l’amphithéâtre dudit établissement d’enseignement supérieur.
Devant la Direction, on pouvait lire sur les pancartes tenues par les travailleurs : « Non au favoritisme », « Non à l’intimidation », « manque de confiance », « la Direction de l’INFSS cause l’insécurité », « pas d’un Donald Trump à l’INFSS », « Rupture du dialogue social avec l’INFSS », « Non à l’intimidation quotidienne », « Non au népotisme », « « Non à la mauvaise gouvernance à l’INFSS », etc. Des slogans qu’ils répétaient en chœur durant les deux heures de sit-in ! Mais que s’est-il donc passé pour que l’ensemble des travailleurs de l’INFSS arrivent à bouder unanimement leur direction ?
Auparavant, sans être en conflit, le Personnel exigeait de sa direction l’octroi intégral de ses droits, comme le versement semestriel de ses ristournes relatives aux ressources générées par les prestations internes. Mais aussi, le Personnel réclamait l’application intégrale des textes du ministère de l’Enseignement Supérieur à l’INFSS. Des droits, affirment-ils, gelés par la Direction. Pour cela, ils étaient déjà en négociation. Mais seulement tout bascule dans le mauvais sens lors de la réunion du Personnel tenu le jeudi dernier. Au cours duquel, il devrait s’entendre pour décréter un mot d’ordre de grève pour mauvaise gouvernance de la direction.
A l’heure grande surprise, les travailleurs découvrent deux taupes introduites en leurs seins qui n’étaient autres que des agents servant au Commissariat de Police du 2è Arrondissement du District. Au même moment, il découvre aussi deux autres policiers en faction dans la cour de l’INFSS. Tous les quatre espions (des agents de police du 2è Arrondissement) recommandés par la direction étaient en tenue civile. Interpellés par le Personnel, ils finirent par être relâchés et remis aux bons soins de leurs commanditaires, la direction de l’INFSS. Comme cette provocation n’était pas de trop, la Direction convoque le lendemain vendredi une réunion avec le Personnel. Mais au lieu de s’entretenir sur les vraies questions qui fâchent, la direction ramène ses interlocutoires à n’aborder que de diverses. Indignés, le Comité syndical des travailleurs se retire pour informer sa base.
D’où la convocation ce lundi 06 mai 2019 de la tenue d’une assemblée générale de l’ensemble des travailleurs. A l’issue de celle-ci, de commun accord, le Comité syndical du Personnel de l’INFSS, branche du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SYNES), a décidé de maintenir jusqu’à satisfaction intégrale de l’ensemble de leurs doléances, un sit-in de deux heures quotidien devant la Direction. Il sera couplé avec un arrêt de travail pendant tout le temps que va durer leur action syndicale. Le Comité qui va jusqu’à récuser l’équipe dirigeante et exige qu’elle soit immédiatement remplacée. Le Comité syndical indique que l’ensemble du Personnel des annexes de l’INFSS de Kayes, Sikasso, Mopti et Ségou ont également observé un sit-in et un arrêt de travail. Le tout nouveau ministre en charge de l’Enseignement Supérieur est vivement interpellé pour apporter des solutions idoines aux doléances des travailleurs de l’INFSS !
Gaoussou Madani Traoré
Mali24