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Mauritanie: plus de 200 ressortissants maliens renvoyés à la frontière

Les autorités mauritaniennes ont refoulées plusieurs ressortissants civils maliens, la semaine dernière, à la suite d’une grande incursion des forces de sécurité dans leurs lieux d’activités à partir de Nouakchott (capitale). Selon les informations, cette descente musclée des hommes en tenue se caractérise à la nouvelle politique d’orientation du pouvoir en place pour l’immigration. Les maliens sont les seuls-expulsés ?

Depuis quelques jours, la Mauritanie a lancé une vaste opération d’expulsion visant des centaines de migrants irréguliers sur son territoire. Des ressortissants sénégalais, guinéens, maliens et ivoiriens, entre autres, sont concernés par cette opération qui intervient dans un contexte de renforcement du contrôle migratoire en Afrique de l’Ouest.
Les autorités mauritaniennes ont entamé une campagne de vérification des résidents étrangers, se traduisant par l’arrestation de centaines de migrants irréguliers.
Ceux-ci sont actuellement détenus dans un centre de rétention situé au port de Nouakchott, dans l’attente de leur transfert vers leur pays d’origine. La procédure d’expulsion inclut une interdiction de réentrée sur le territoire mauritanien pendant une période de deux ans.
Ce durcissement des mesures intervient alors que la Mauritanie cherche à endiguer le phénomène de transit des migrants en direction de l’Europe, notamment vers l’Espagne.
Les autorités tentent ainsi de contrôler les flux migratoires sur leur sol, en particulier ceux en provenance de pays voisins, comme le Sénégal et le Mali.
Les migrants sénégalais et maliens devraient pouvoir regagner leurs pays d’origine sans difficulté majeure, étant donné la proximité géographique, tandis que les Guinéens et Ivoiriens doivent transiter par des pays tiers, comme le Sénégal.
Pour soutenir ces mesures, la Mauritanie a récemment mis en place un nouveau système de contrôle biométrique aux points de passage frontaliers.
Ce dispositif, qui a été déployé à 35 points de passage, vise à mieux surveiller les mouvements des voyageurs et à enregistrer leurs données personnelles.
Ce système est relié à une base de données centrale, permettant un suivi en temps réel des traversées. Le déploiement de cette technologie est supervisé par les autorités de sécurité nationale, et des formations ont été dispensées aux opérateurs pour garantir son efficacité.
Cette opération d’expulsion, accompagnée du renforcement du contrôle aux frontières, marque un tournant dans la politique migratoire de la Mauritanie, qui cherche à limiter l’augmentation du nombre de migrants traversant son territoire en route vers l’Europe. Un phénomène complexe qui soulève de nombreuses interrogations sur les dynamiques migratoires en Afrique de l’Ouest et les défis de la gestion des frontières dans cette région.

Tensions dans la sous-région
Les conséquences de cette mesure, notamment sur les relations entre la Mauritanie et ses voisins, et sur les conditions de vie des migrants expulsés, restent à observer dans les jours à venir.
Selon plusieurs témoins, beaucoup détiennent et sont en conformité avec la législation par des documents.
Pour le moment, aucune réaction valable du ministre des Maliens de l’extérieur Moussa Ag ATTAHER, ni de l’ambassade du Mali et encore moins du Haut conseil des Maliens établis.
En avril 2019, plus de 800 ressortissants maliens établis dans le pays avaient manifesté devant leur ambassade à Nouakchott pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de séjour.
Les autorités de Nouakchott avaient mis à exécution une décision prise en début d’année 2019 qui rend obligatoire la détention d’une carte de séjour, carte pour laquelle il faut payer une taxe annuelle de 50 000 francs CFA.
Le gouvernement mauritanien a notifié cette mesure à toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées à Nouakchott depuis le mois de février dernier.
Le processus d’application s’est accentué la semaine dernière avec des rafles et des expulsions des personnes en situation irrégulière. Les ressortissants de plusieurs pays de la sous-région, dont le Mali, sont touchés, d’où une forte mobilisation devant la chancellerie malienne.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

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