Intervenant au micro de RFI, les réfugiés mauritaniens au Sénégal crient la nostalgie de leur pays. Ils veulent rentrer au bercail, que leur situation soit revue et analysée.
30 ans de vie contrastée, les réfugiés ont demandé dès l’arrivée de Ould Ghazouani de l’intéresser à leur sort afin que leur calvaire soit oublié.
Les réfugiés réactivent la demande de la réouverture du dossier de leur retour.
De Dakar à Bakel en passant par, matam, Podor et Dagana, les réfugiés mauritaniens au Sénégal souffrent au quotidien de cette situation.
À l’heure actuelle, la rentrée au bercail est leur souci majeur. La rentrée au pays des exilés d’Ould Abdel Aziz tel que Bouamatou et consorts a incité les réfugiés mauritaniens au Sénégal à réactiver leur demande auprès du Raîs. Une requête formulée dès le début.
Les derniers recensements font état de 14.114 réfugiés mauritaniens au Sénégal.
A rappeler qu’en avril 1989, un incident frontalier entre éleveurs mauritaniens et agriculteurs sénégalais provoque le déchaînement de violences intercommunautaires à Dakar et à Nouakchott, et oblige les gouvernements sénégalais et mauritanien à procéder au rapatriement de leurs ressortissants respectifs. Le gouvernement mauritanien profite toutefois du chaos général pour procéder à l’expulsion de milliers de ses propres citoyens appartenant aux mêmes groupes ethniques que les Sénégalais.
Dépossédés de leur cheptel, de leurs terres et de leurs papiers d’identité, 120 000 Mauritaniens haalpulaar, wolof et soninké sont ainsi contraints de trouver refuge au Sénégal et au Mali.
Il a fallu attendre en 2008 avec l’arrivée au pouvoir du président, Sidi Ould Cheikh Abdallahi pour parler pour la première fois le dossier des réfugiés mauritaniens.
Sur ce, 4 700 personnes étaient revenues au pays dans des conditions très précaires.
Plus de trois décennies après le déclenchement de cette crise, les blessures peinent à se cicatriser.