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Master Soumy, Mylmo, Zeus Mobjack : Quelles sont leurs Muses ?

Master Soumy, Mylmo, Zeus Mobjack. Des noms bien connus dans le mouvement hip-hop malien. Uniques et à la fois différents dans le rendu de leur travail, ils passionnent les foules, notamment les jeunes, avec le verbe de leurs textes et leurs styles distincts. Mais qui sont les modèles de ces artistes ?

Il aurait pu faire carrière en Droit des affaires, mais il a été décoré de la médaille du Mérite national en 2016 pour son engagement citoyen à travers la musique. À l’international, il s’illustre aussi par des causes engagées, comme son combat contre l’extrémisme, la prise de conscience ou la lutte pour la liberté d’expression, dans un collectif qui regroupe plusieurs artistes africains, à l’instar de Didier Awadi du Sénégal et de Josey de Côte d’Ivoire. Ismaïla Doucouré à l’état-civil, ou Master Soumy du haut de ses distinctions, se positionne comme l’un des leaders du mouvement hip-hop au Mali. Mais d’où lui viennent cette force et cette inspiration, qui imposent l’admiration ?

L’artiste raconte qu’au début de sa carrière il a été influencé par des rappeurs africains, français et américains. Des rappeurs comme MC Solar, le Franco-malien Oxmo Puccino ou les Marseillais IAM. En dehors du rap, Master Soumy est aussi marqué par la force et le caractère vocal impressionnant de la légende malienne Tara Bouaré, « une artiste très engagée », qui lui a permis d’avancer dans ce métier en y mettant de l’intérêt et en racontant à sa manière le quotidien.

Des inspirations qui tranchent littéralement avec celles de Zeus Mobjack. C’est 50 Cent, « avec sa personnalité, son charisme et son histoire, qui m’a beaucoup fasciné », explique-t-il. Il s’inspirera de la force de caractère et du courage du rappeur américain pour se forger une carrière. Avec en bandoulière la vie de l’artiste, il a appris à ne pas abandonner et à se relever de chaque chute.

Mais en ce qui concerne le charisme de ses textes, seule une femme a su ouvrir son appétit. Il s’agit de l’ingénieur agronome Fatoumata Demba, sa mère biologique. Avec elle à ses côtés, il a appris l’amour, la simplicité, l’histoire de la vie. Sa Maman, grande source d’inspiration pour l’écriture de ses textes, « c’est ma 50 Cent à moi », confie-t-il, car c’est cette dame qu’il n’a vu ne jamais baisser les bras, malgré les vicissitudes de la vie, qui est l’énergie et l’adrénaline de ses textes. C’est en s’inspirant des personnes qui ont impacté sa vie que l’artiste, l’un des plus atypiques du mouvement rap malien, sculpte sa carrière.

Il était prédestiné. Grandi auprès de son oncle, le grand parolier Hamet Soumbounou, Mylmo appartient à une famille d’artistes garankés. Son oncle joue un rôle très important dans sa façon de percevoir le monde et sa maîtrise de la parole. En s’inspirant de cette grande voix de sage, il devient le scribe des temps modernes et voit sa passion pour la poésie et l’écriture prendre son envol. C’est donc tout naturellement que Mylmo, à travers ses textes, se distingue par la qualité de sa rhétorique.

En écoutant Tata Pound, le trio de rap malien qui commence à se faire connaître en 1995, très vite c’est Ramsès qui retient l’attention du jeune homme, jusque là amateur de dessin et de poésie et réveille la graine d’artiste enfouie en lui. C’est alors qu’il commence à nourrir une passion qui restera sienne. En 2007, il fait le grand saut en studio et aborde des thématiques qui vont de la famille à la politique en passant par l’immigration. Après la sortie de la première partie de son troisième album, en 2019, la deuxième partie annoncée pour 2020 prendra certainement du retard, à cause de la crise sanitaire due au Covid-19 qui sévit actuellement dans le monde. 

Idelette Bissuu

Journal du Mali

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