Marine Le Pen a estimé ce jeudi que ce n’était « pas contradictoire » de sortir du commandement intégré de l’Otan comme elle l’envisage et de se rapprocher ponctuellement des Etats-unis ou du Royaume-uni au détriment de l’Allemagne. Ces deux approches « ne sont absolument pas contradictoires. L’intérêt de la France c’est de nouer des alliances en fonction de ses propres intérêts, de choisir ses partenaires en fonction des qualités que l’on accorde à tel ou tel« , a plaidé la candidate à l’Elysée, en marge d’une visite au Forum des entreprises de défense près de Versailles.
« Les Américains en matière aérospatiale ou en sécurité aérospatiale sont les meilleurs partenaires pour la France. Pour d’autres programmes ce sont les Britanniques« , mais « le pire partenaire, exactement celui qu’a choisi Emmanuel Macron de manière régulière, c’est l’Allemagne pour beaucoup de raisons« .
« Ceci n’a rien à voir avec la sortie que je veux du commandement intégré de l’Otan« . Ce sont « des relations bilatérales entre deux nations qui envisagent un projet commun » alors que l’Otan c’est « la mise sous tutelle avec une perte décisionnelle de souveraineté de la France« , a avancé la responsable d’extrême droite.
Dans une tribune publiée en juillet, Marine Le Pen, réputée proche du régime de Moscou, avait affirmé que Berlin n’était « pas le bon partenaire » pour Paris et que la France devrait se tourner « dès 2022 » vers « le Royaume-Uni, avec qui elle partage un statut diplomatique et nucléaire similaire », puis « les Etats-Unis pour renégocier un traité d’alliance axé sur les défis de l’Indo-Pacifique et de l’espace« .
Alors que la France voit son influence contestée au Mali, notamment par la Russie, Marine Le Pen a estimé que « si le gouvernement malien souhaite faire appel à d’autres États pour assurer sa défense, il en va de sa souveraineté« .
La junte malienne au pouvoir envisage de recourir aux services des paramilitaires russes de la sulfureuse société privée Wagner. Une présence de « mercenaires » qui serait « incompatible » avec le maintien de la présence militaire française au Mali, ne cesse d’avertir Paris.