Comme elle l’avait annoncé, la Plateforme des partis politiques, associations et organisations de la société civile, opposée au projet de révision constitutionnelle, a mis en exécution sa menace d’organiser une marche toute aussi grandiose que celle du 17 juin dernier, qui a charrié une marrée humaine dans les rues de Bamako, pour dire haut et fort Non à la modification de la constitution du 25 février 1992.
Pour la troisième fois, les partisans du Non ont relevé le défi de la mobilisation. Malgré un temps couvert et une pluie qui menaçait de s’abattre sur Bamako, une foule assez importante, a répondu à l’appel des organisateurs de la marche de ce samedi ; Difficile à ce stade d’évaluer le nombre des manifestants qui atteignent plusieurs centaine, Malgré les menaces entendues coté du gouvernement qui a promis de faire «affirmer l’autorité de l’Etat », la marche a plutôt mobilisé.
Au devant de la manif, les présidents de certains partis politiques de l’opposition. Entre autres : Modibo Sidibé (Fare Anka Wuli),Soumaila Cissé (URD), Tiébilé Dramé (PARENA), Amadou Thiam (ADP Maliba), Soumana Sako (CNAS Faso Hérè)…. Plusieurs organisations de la société civile (associations de jeunes, les transporteurs urbains, le collectif des marchés de Bamako et des centrales syndicales..) ont également mobilisé leur militants pour renforcer les rangs de la plateforme, lors de cette marche où le mot d’ordre est resté inchangé : «On ne touche pas à la constitution».
Sur le long du trajet menant de la place de la liberté à la Bourse du travail, d’autres slogans, notamment « IBK, carton rouge!», sont repris en cœur par certains marcheurs. Contrairement à la manifestation du 17 juin dernier, la marche de ce matin devrait normalement être suivie dans plusieurs villes intérieures du pays où des missions de sensibilisation avaient été dépêchées pour les besoins de la cause.
Papa Sow
La rédaction