C’est le constat prévaut au niveau de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment bétail au Mali (Fenaphab). Face à cette préoccupation, le président de la faitière Fantamady Koïta, a animé un point de presse le lundi dernier pour attirer l’attention des autorités en charge de l’industrie et du commerce.
Pour rappel, depuis plus d’une année, les responsables de la Fenaphab ne cessent de déplorer l’accès difficile et l’approvisionnement régulier en graines de coton. Aussi, ils restent confrontés à d’autres problèmes. Lesquels sont liés à la fraude et à la concurrence.
A ce sujet, Fantamady Koïta précise que les sociétés d’huilerie maliennes sont victimes de fraude et de concurrence par des importations d’huile. Selon lui, cette huile importée est de mauvaise qualité.
Sous le choc, le président de la Fanaphab exprime son désarroi. « La Fédération Nationale des producteurs d’huile, d’aliments bétail au Mali fait face à des difficultés d’ordre commercial de fraude et de concurrence déloyale », déplore-t-il. Avant de regretter que l’huile de mauvaise qualité importée ait envahi le pays. Ce qui a entraîné la fermeture des usines de production d’huile locale au Mali. « Cette mauvaise huile a été interdite dans tous les pays de la sous-région, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire », fait-il savoir.
Avant d’ajouter que c’est de l’huile frelatée venant de l’Asie et de la Malaisie où sa consommation a été aussi interdite. « C’est inadmissible si nos produits ne sont pas achetés chez nous, et que c’est un produit de mauvaise qualité importée qui est autorisé et consommé dans notre pays et cela a entraîné la fermeture de nos usines de production », indique Fantamady Koita.
Créée en juin 2009 à Koutiala, la Fenaphab produit plus de 300.000 tonnes d’aliments bétail et 30 millions de litres d’huile chaque année.
Mahamane Maïga
Lejecom
