A la suite du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, les représentants de l’opposition, de l’Assemblée nationale et de la société civile se sont succédé à Gao, suite aux évènements tragiques survenus dans la capitale des Askia le 27 janvier dernier qui ont occasionné la mort de trois personnes et fait plusieurs blessés. Tous ont tenu à rencontrer les autorités, les représentants de la population, les blessés, les parents des personnes décédées. Tous ont appelé à l’apaisement en réclamant des enquêtes pour faire la lumière sur les tragiques événements.

A son retour à Bamako, le Forum des organisations de la société civile (FOSC) fait part de son sentiment dans une déclaration lue par son président, Mamoutou Diabaté, lors d’une conférence de presse convoquée au siège du forum à Faladié. « A l’issue de cette mission et des échanges avec les populations de Gao, le FOSC condamne avec la dernière rigueur, la signature en catimini d’un document quel qu’il soit tendant à administrer ou à gérer une portion du territoire nationale sans l’implication de l’Etat du Mali et des autres parties prenantes à la crise » souligne la déclaration.
« Le FOSC trouve plus qu’exagéré l’usage d’armes à feu pour circonscrire une manifestation pacifique de la population civile, causant des assassinats et blessures sur les populations civiles lors de la manifestation ^» indique la déclaration.
En conséquence le Forum des organisations de la société civile exige la prise en charge rapide et adéquate des blessés, la conduite d’une enquête diligente et transparente pour situer les responsabilités, l’identification et la sanction des auteurs des coups de feu.
Le FOSC exhorte la MINUSMA à l’application stricte de son mandat de protection des populations civiles et la stabilisation, félicite la population de Gao pour son engagement militant et sa veille citoyenne, adresse ses condoléances aux familles des disparus et formule des vœux pour un prompt rétablissement aux blessés, souligne la déclaration.
Lougaye ALMOULOUD

source : L Essor