Très attendu sur la libération de terroristes, Moussa Mara a préféré occulté la question dans son discours. Mais, interrogé par la presse, il a été catégorique : « Il est tout à fait possible que demain ou après-demain, certains d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux en attendant leur jugement ou simplement éliminés du fait d’une opération », a-t-il répondu.
« Le parti, comme ma personne, nous préférons être objectifs et ne pas verser dans l’émotion. Le chef d’Etat l’a dit : une vie malienne vaut toujours son pesant d’or. Donc, n’entrons pas dans la comparaison entre une vie malienne, une vie française ou indonésienne. Non ! Il s’agit pour notre pays, dit-il, de voir de manière froide ses intérêts immédiats et ceux à long terme, d’aider et accompagner un pays qui a aussi versé le sang pour les Maliens et pour le Mali en faisons en sorte que le seul otage qu’il a sur notre territoire soit libéré. Comme nous nous battrons pour libérer les autres otages d’autres pays. Comme nous nous battrons pour libérer les autres otages, afin que l’hospitalité malienne ne soit pas écornée par cette situation.
Mais il s’agit aussi de faire en sorte que toutes les forces qui sont employées dans la lutte contre le terrorisme ne soient pas entravées, ne soient contraintes par toujours l’esprit de sauver l’otage, ne pas risquer sa vie quand on procède à telle ou telle opération. Il s’agit de ne pas donner d’arguments politiques à des groupes qui ont souvent fait de la question des otages un fonds de commerce politique. Il n’y a plus d’entrave et nous espérons que dans les semaines à venir, comme le chef de l’Etat l’a dit, des résultats importants seront consacrés et constatés par l’ensemble des Maliens sur le front de la lutte contre le terrorisme.
Je crois qu’il y a eu déjà quelques acquis importants. Aujourd’hui, ne pas versons dans l’émotion, ne jetons pas l’huile sur le feu de sorte à amener nos concitoyens à se lever contre une décision d’Etat de raison d’Etat quelques fois qui marche sur des principes mais en visant le long terme pour l’intérêt de notre pays et de ses compatriotes. Ce qui est fait, est fait, nous regardons demain, nous espérons, nous l’avons déjà constaté que dans les semaines, les mois à venir que le Mali engrangera des effets positifs, significatifs de cet acte.
Il faut aussi savoir que ceux qui ont été élargis n’ont pas été amnistiés, ils n’ont pas été acquittés, ils n’ont même pas encore été jugés. Ils demeurent encore dans les liens de la poursuite. Et donc, il est tout à fait possible que demain ou après-demain, certains d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux en attendant leur jugement ou simplement éliminés du fait d’une opération. Nous connaissons notre territoire, Kidal est notre territoire, Tessalit est notre territoire, nous disons des moyens et avec le soutien de tous les amis, je vous assure que vous allez voir dans les jours à venir des résultats majeurs dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il déclaré.
A.M. C.