C’est devenu une tradition chez les membres de l’association Ançar Dine de mobiliser des milliers de personnes lors de la célébration du Maouloud chaque année.
Le stade du 26 Mars était plein à craquer dans la nuit du 13 janvier et il était difficile de se frayer un chemin pour y prendre place. Ils sont venus de partout pour célébrer la naissance du prophète Mahomet (PSL), autour de leur guide spirituel Cherif Ousmane Madani Haidara dit “Bani”.
Auparavant, l’évènement se déroulait au stade omnisport Modibo Keita de Bamako. Malheureusement en 2011, 36 fidèles ont trouvé la mort lors d’une bousculade. Depuis lors, c’est le stade du 26 mars avec une capacité de 50.000 places qui abrite cette cérémonie avec des mesures sécuritaires renforcées. Cette forte mobilisation autour de ce grand prêcheur suscite beaucoup d’interrogations chez des observateurs de vie politique et religieuse. Selon le président de la Fédération d’Ancar Dine Adama Diawara, malien basé en Cote d’Ivoire, on dénombre environ 2,5 millions membres dans le monde. La fédération a un secrétariat exécutif ou chaque membre du bureau joue pleinement son rôle dans l’organisation du Maouloud et Ziara à Tamani chez Ousmane Cherif Haidara.
Une bonne organisation
Aujourd’hui, la réussite de cette grande mobilisation réside dans sa bonne organisation. D’après Adama Diawara, il existe aussi une caisse d’épargne servant d’abri financier aux membres. A cela s’ajoute l’agence de voyage Cherifila, la boulangerie, des centres de santé, des restaurants, etc. Ançar Dine emploie plus d’une cinquantaine de personnes. « La mobilisation de près de soixante mille personnes n’est qu’une petite affaire pour la Fédération qui compte plus de deux millions de fidèles » a déclaré Yaya Guindo membre d’Ancar Dine. Cette année, les fidèles sont venus de 24 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Et les autorités maliennes ne sont pas restées en marge de la cérémonie, ce qui explique la forte présence des membres du gouvernement du Mali.
Le guide Cherif Madani Haidara a prêché sur la paix, la réconciliation la justice sociale et la bonne gouvernance. Selon Bani, c’est le soubassement de la stabilité et du développement d’une nation. « Il faut que les autorités actuelles retiennent cela s’ils veulent durer aux affaires », a-t-il dit. Il s’est appesanti sur l’équité de la justice. « La justice ne doit pas être seulement au service et en faveur des riches au détriment des pauvres, elle doit être rendue conformément à la loi », a affirmé le guide d’Ançar Dine International.
Source: Journal du Mali